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28/02/2019

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Le texte narratif 

Définition, caractéristiques, exemple

  I- Définition

     Un texte narratif (ou récit) est une histoireréelle ou fictive, racontée par un narrateur à la 1re ou 3e personne, selon qu’il est impliqué ou non dans l’histoire. Il se déroule dans l’ordre de la narration. 

Il peut s’agir d’un récit d’aventures, d’un récit historique, d’un récit merveilleux, etc.

      II- Comment identifier un texte narratif ?

     Le texte narratif peut être identifié grâce aux caractéristiques suivantes :
  • Présence d’une suite d’événements qui font partie d’actions.
  • Présence des indicateurs temporels
  • Présence des temps du récit. (Imparfait et passé simple ou présent de narration.)
  • Présence d’au moins un personnage qui pose des actions dans le temps et l’espace

      III- Les étapes d’un récit

     La structure d’une narration s’articule généralement autour de cinq étapes :
– une situation initiale du récit ; 
– un élément perturbateur (ou déclencheur) qui vient troubler cette situation initiale ; 
– des péripéties (ou actions) qui sont une série de réactions à cette perturbation ; 
– un élément de résolution : une force équilibrante vient stabiliser la transformation ; 
– une situation finale (ou dénouement) qui clôt, momentanément ou définitivement, le récit.

     IV- Observation:

     Texte 1 :

    Mme Lefèvre était une dame de campagne, une veuve, une de ces demi-paysannes à rubans et à chapeaux à falbalas, de ces personnes qui parlent avec des cuirs, prennent en public des airs grandioses.
Elle avait pour servante une brave campagnarde toute simple, nommée Rose.
Les deux femmes habitaient une petite maison à volets verts, le long d’une route, en Normandie, au centre du pays de Caux. 
     Comme elles possédaient, devant l’habitation, un étroit jardin, elles cultivaient quelques légumes.
Or, une nuit, on lui vola une douzaine d’oignons.
     Dès que Rose s’aperçut du larcin, elle courut prévenir Madame, qui descendit en jupe de laine.
Ce fut une désolation et une terreur. On avait volé, volé Mme Lefèvre ! Donc, on volait dans le pays, puis on pouvait revenir.
     Le bruit du vol se répandit. Les voisins arrivèrent, constatèrent, discutèrent à leur tour ; et les deux femmes expliquaient à chaque nouveau venu leurs observations et leurs idées.
Un fermier d’à côté leur offrit ce conseil : « Vous devriez avoir un chien ».
C’était vrai, cela ; elles devraient avoir un chien, quand ce ne serait que pour donner l’éveil. Pas un gros chien, Seigneur ! Que feraient-elles d’un gros chien ! Il les ruinerait en nourriture. Mais un petit chien (en Normandie, on prononce Quin), un petit freluquet de Quin qui jappe.
Rose, qui aimait les bêtes, apporta ses raisons et les défendit avec astuce. Donc il fut décidé qu’on aurait un chien, un tout petit chien.
Guy de Maupassant, Contes de la Bécasse
      1- Identification du texte
     De quoi s’agit-il dans ce texte ? Qui en est l’auteur ? Que fait le narrateur ?
 Les caractéristiques du texte :
  • Genre : extrait d’une nouvelle.
  • Type : narratif.
  • Les personnages : Mme Lefèvre, Rose, un fermier, les paysans
  • Temps verbaux : imparfait, conditionnel, passé simple.
  • De quelle œuvre est extrait ce texte ? Contes de la Bécasse
  • Qui en est l’auteur ? Guy De Maupassant
  • Que fait l’auteur dans ce texte ? raconte une histoire
  • Où se passe-t-elle ? Normandie
  • Quels sont les personnages de ce texte? Mme Lefèvre, Rose, un fermier, les paysans
  • Quels sont le temps et le lieu de l’histoire? Le passé, Normandie.
  • Qu’est ce qui est arrivé aux deux femmes ? le vol d’une douzaine d’oignons.
  • Quel est le type de ce texte ? narratif
     Dans ce texte l’auteur raconte une histoire qui progresse dans le temps et l’espace : c’est un texte narratif.
     2- Hypothèse de lecture
     1-  Reconnaître le schéma narratif
– Que fait le narrateur dans la première partie du texte ?
Il présente- les personnages : Mme Lefèvre, Rose la servante, un fermier, les 
paysans
.

– le lieu où se passe l’histoire : NormandieCette partie représente la situation initiale.
Quel est l’événement qui a perturbé la vie des personnages ? Le vol d’une douzaine d’oignons.
C’est l’événement perturbateur.
Les péripéties : 
Cet événement a déclenché un autre, lequel ? L’arrivée des voisins.Que proposent-ils ? Ils proposent à Mme Lefèvre d’avoir un chien
Situation finale :Quelle était la décision finale ? Qu’est ce qui a été décidé à la fin ? Les deux femmes décident d’avoir un petit chien (la situation finale).
     2- les temps dominants dans le texte narratif.
     Quels sont les temps employés par l’auteur ? Le présent : jappe……. L’imparfait : était, habitaient….. Le passé simple : vola, se répondit…. Le plus-que-parfait : avait volé…. Le conditionnel : devraient…. Le passé antérieur : fut décidé.
Les valeurs des temps du récit seront étudiées dans l’activité de langue.

      Synthèse :

Le narratif est le type de texte où un narrateur raconte une action qui progresse dans le temps et dans l’espace, il peut être privilégié du roman, de la nouvelle, des contes mais aussi des faits divers. Le texte narratif se caractérise par le schéma narratif qui comporte :
– une situation initiale qui informe sur les personnages, le lieu et le temps de l’action.
– un élément perturbateur, c’est le fait imprévu qui rompt l’équilibre de la situation.
– des péripéties qui représentent l’ensemble des événements imprévus qui intervient dans la vie d’un personnage.
-une situation finale où on retrouve l’équilibre.
     Texte 2 :
LE RENARD ET LE BUCHERON
     Un renard qui fuyait devant des chasseurs aperçut un bûcheron, et le supplia de lui trouver une cachette. Celui-ci l’engagea à entrer dans sa cabane et à s’y cacher. Quelques instants après les chasseurs arrivèrent et demandèrent au bûcheron s’il n’avait pas vu un renard passer par là. De la voix il répondit qu’il n’en avait pas vu ; mais de la main il fit un geste pour indiquer où il était caché. Les chasseurs ne prirent pas garde au geste, mais s’en rapportèrent aux paroles ; et le renard, les voyant s’éloigner, sortit et s’en alla sans mot dire. Comme le bûcheron lui reprochait que, sauvé par lui, il ne lui témoignait même pas d’un mot sa reconnaissance, le renard répondit : « Je t’aurais dit merci, si tes gestes et tes procédés s’accordaient avec tes discours. »
     On pourrait appliquer cette fable aux hommes qui font hautement profession de vertu et en fait se conduisent en coquins.
ÉSOPE, Les Fables, première partie (fables 1 à 50)
      1- Identification du texte
De quoi s’agit-il dans ce texte ? Qui en est l’auteur ? Que fait le narrateur ?
     Les caractéristiques du texte :
  • De quelle œuvre est extrait ce texte ? → Fables d’Ésope.
  • Qui en est l’auteur ? → Ésope
  • Que fait l’auteur dans ce texte ? → il raconte une histoire.
  • Quels sont les personnages de cette histoire ? →  le renard ; le bûcheron et le chasseur.
  • Quel est le temps de l’histoire? →  Passé simple ; Imparfait
  • Quel est le type de ce texte ? → Narratif
  • Quelle est l’histoire du renard ? → Les chasseurs poursuivent un renard, ce dernier aperçoit un bûcheron et lui demanda de lui trouver une cachette, de le dissimuler, de le cacher.
  • Est-ce que le bûcheron accepte sa demande ? → Oui, il lui fournit un abri, il l’invita à entrer dans sa cabane.
  • Qu’est-ce qu’il va arriver après ? Est-ce que les chasseurs vont attraper le renard ? → Non
  • Pourquoi le renard, quand les chasseurs partent, a sorti sans rien dire au bûcheron, sans remercier celui qui lui a sauvé la vie, ne fait pas un seul mot de gratitude ? est-ce que le renard manque à la politesse ? pourquoi le bûcheron reproche le renard ?
→ Car les gestes et la façon de faire ne répondent pas à ses discours c’est à dire que les gestes du bûcheron ne s’accordent pas à son discours.
  • Comment appelle-t-on quelqu’un dont les gestes ne s’accordent pas avec sa parole, c’est-à-dire qu’il dit ce qui ne fait pas , quelqu’un qui déguise, dissimule, cache son véritable caractère et manifeste (fait apparaître) des opinions et des sentiments qu’il ne possède pas? →  Hypocrite.
     Maintenant observez les verbes, à quel temps sont-ils conjugués ?
  • Type de texte : narratif
  • Temps : Passé simple – imparfait
  • Actions : Supplia – Invita – Survinrent – Demandèrent – Répondirent – Se firent – S’éloigna – répondaient
  • Succession des étapes :
  1.  arrivée du renard chez le bûcheron
  2. supplication du renard
  3. acceptation
  4. renard caché
  5. arrivée des chasseurs + questions
  6. réponse négative + geste trompeur
  7. départ du chasseur
  8. libération du renard
  9. reproche du bûcheron
  10. réponses + départ du renard
     Indications temporelles :
– quelques instants après
– quand
      Synthèse :
     Ce récit rapporte une scène qui met en jeu des animaux, mais en réalité, il s’adresse aux hommes qui affirment leur honnêteté, mais qui en fait se conduisent bassement. Cette fable est une critique de l’hypocrisie sociale. C’est la fonction de la fable qui met en scène des animaux et des êtres humains et se termine par une morale (une leçon ; un enseignement) et cherche à instruire.

Le texte descriptif 

Définition, caractéristiques, exemple

 I- Définition

     Décrire, c’est produire une image de ce que le lecteur ne voit pas, mais qu’il peut imaginer : un lieu ou un personnage (portrait).
     Le texte descriptif a pour fonction de donner un cadre à l’action, de la rendre réaliste.

     II- Comment identifier un texte narratif ?

     Caractéristiques :
  • Imparfait ou présent de vérité générale.
  • Indications de lieux (localisations).
  • Des verbes d’état : être, paraître, sembler…
  • Les procédés de caractérisation (adjectifs qualificatifs, compléments du nom, propositions subordonnées relatives) qui expriment le point de vue de celui qui décrit.
  • Des figures de style qui traduisent le point de vue de l’énonciateur du texte sur l’objet décrit.

     III- La structure d’un texte descriptif

     En premier lieu, le plus souvent, on nomme l’objet décrit puis on le détaille en une succession d’éléments, eux-mêmes parfois décomposés en sous-éléments (présence d’un champ lexical). Ces divers éléments de l’objet décrit sont reliés par des mots de liaison permettant au lecteur de se repérer dans l’espace (ici, là-bas, plus loin, devant, derrière, au premier plan…).

     IV- Observation :

Texte 1
     Il avait les joues pourpres et les yeux baissés. C’était un petit homme de dix-huit à dix-neuf ans, faible en apparence, avec des traits irréguliers, mais délicats, et un nez aquilin. De grands yeux noirs, qui, dans les moments tranquilles, annonçaient de la réflexion et du feu, étaient animés en cet instant de l’expression de la haine la plus féroce. Des cheveux châtain foncé, plantés fort bas, lui donnaient un petit front, et, dans les moments de colère, un air méchant. Parmi les innombrables variétés de la physionomie humaine, il n’en est peut-être point qui se soit distinguée par une spécialité plus saisissante. Une taille svelte et bien prise annonçait plus de légèreté que de vigueur. Dès sa première jeunesse, son air extrêmement pensif et sa grande pâleur avaient donné l’idée à son père qu’il ne vivrait pas, ou qu’il vivrait pour être une charge à sa famille. Objet des mépris de tous à la maison, il haïssait ses frères et son père; dans les jeux du dimanche, sur la place publique, il était toujours battu.
Stendhal, le rouge et le noir1830.
     1- situation du passage:
Ce texte est extrait du roman le rouge et le noir de l’écrivain français stendhal. Le narrateur fait la description du personnage principal julien sorel.
     2- Élément décrit: un personnage (julien sorel) 
A- Description physique
  • joues pourpres
  • yeux baissés
  • petit homme
  • faible en apparence
  • traits irrégulier mais délicats
  • nez aquilin
  • grands yeux noirs
  • cheveux châtain-foncé, plantés fort bas
  • un petit fronda
  • une taille svelte et bien prise
B- Description morale
  • (ses yeux) annonçaient de la réflexion et du feu
  • (ses yeux) étaient animés de la haine la plus féroce
  • moments de colère
  • un air méchant
  • objet de mépris
  • il haïssait ses frères et son père
  • son air extrêmement pensif et sa grande pâleur
     3- indices textuels
  • adjectifs qualificatifspourpresbaisséspetit, faible, irrégulier, délicats, aquilinnoirsgrands, châtainfoncésvelte,  
  • Complément du nomobjet de mépris, moments de colère
  • Propositions subordonnées relativesqu’il ne vivrait pas, ou qu’il vivrait pour être une charge à sa famille.
  • Verbes d’état : étaient, était
  • Dominance de l’imparfait
      4- Synthèse:
     Dans ce texte, le narrateur décrit le personnage principal de manière valorisante. Physiquement, c’est un jeune homme faible mais charmant; moralement, c’est un personnage plein de fougue et d’énergie. Même s’il est pale et méprisé par sa famille, il est très pensif.
Texte 2 
     De mes fenêtres, je vois la Seine qui coule, le long de mon jardin, derrière la route, la grande et large Seine qui va de Rouen au Havre, couverte de bateaux qui passent. A gauche, là-bas, Rouen, la vaste ville aux toits bleus, sous le peuple pointu des clochers gothiques. Ils sont innombrables, frêles ou larges, dominés par la flèche de fonte de la cathédrale, et pleins de cloches qui sonnent dans l’air des belles matinées, jetant jusqu’à moi leur doux et lointain bourdonnement de fer, le chant d’airain que la brise m’apporte.
Questions :
1- À quelle personne est écrit le récit ? Qui est le narrateur ? Que sait-on sur lui ? Délivre-t-il ses sentiments ? Quel est le point de vue utilisé ? Quel est l’effet produit ?
→ Le récit est écrit à la première personne. Le narrateur, présenté comme l’auteur du journal, en est aussi personnage. Nous ne connaissons pas l’identité du narrateur. Nous savons simplement qu’il habite en Normandie. Il est originaire de cette région qu’il aime. 
     L’emploi de cette première personne a pour effet d’entraîner le lecteur dans l’intimité du personnage. Le lecteur va s’identifier et se sentir davantage concerné par l’histoire.
2- Quelles informations avons-nous sur le cadre spatio-temporel ? Là encore quel est le but du narrateur ?
→  Les noms de ville sont réels : Le havre, Rouen. Là encore, Maupassant veut donner l’illusion que son récit est vrai. 
3- Relevez dans un tableau les éléments décrits ; leurs caractéristiques ; la nature de la caractérisation.


Le texte argumentatif 

Définition, caractéristiques, exemple

    I- Définition :

     Dans un texte argumentatif, l’auteur présente l’opinion qu’il veut défendre, soit sa thèse, et cherche à convaincre le destinataire de la justesse de ses idées. Il justifie son opinion à l’aide d’arguments, ou de preuves. L’auteur d’un texte de type argumentatif cherche à convaincre son destinataire de sa thèse, ou, inversement, de réfuter une thèse couramment admise.

     II- Fonction / intention de l’auteur

     Argumenter. Convaincre, persuader, défendre un point de vue,
faire en sorte que le lecteur partage son point de vue.

     III- Caractéristiques

     On appelle discours argumentatif un texte qui possède les caractéristiques suivantes :
  • Un thème qui est le sujet général du propos posé de façon neutre (la peine de mort, la polygamie, le mariage mixte…)
  • Une thèse défendue (pour la peine de mort…)
  • Une thèse réfutée (la thèse adverse de celle que l’on défend : la thèse de « l’autre ») (contre la peine de mort…)
  • Des arguments (ils sont abstraits (ce sont des idées) mais ils ont une valeur générale)
  • Des contre-arguments (des arguments qui contredisent la thèse défendue et soutiennent la thèse réfutée…)
  • Des exemples (ils sont concrets (ce sont des faits), mais ils ne représentent que des cas particuliers)
  • Des connecteurs logiques qui organisent les arguments.
  • Le présent domine, accompagné parfois du passé composé et du futur les temps utilisés sont le présent (les actions exprimées ont lieu au moment où le locuteur s’exprime), le futur et le passé composé ; 
     Les marques de la 1re personne (je, me, moi, nous, mon, nos, etc.) et les marques de la 2e personne (tu, te, toi, vous, ton, votre, etc.) sont nombreuses.
  • Une conclusion qui affirme et renforce la thèse défendue.

     IV- Observation:

Texte
     Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D’abord, – parce qu’il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore. – S’il ne s’agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. À quoi bon la mort ? Vous objectez qu’on peut s’échapper d’une prison ? Faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ?
     Pas de bourreau où le geôlier suffit.
     Mais, reprend-on, – il faut que la société se venge, que la société punisse. – Ni l’un, ni l’autre. Se venger est de l’individu, punir est de Dieu.
     La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d’elle, la vengeance au-dessous. Elle ne doit pas “punir pour se venger” ; elle doit corriger pour améliorer.
     Reste la troisième et dernière raison, la théorie de l’exemple. – Il faut faire des exemples ! Il faut épouvanter par le spectacle du sort réservé aux criminels ceux qui seraient tentés de les imiter ! 
            Eh bien ! Nous nions d’abord qu’il y ait exemple. Nous nions que le spectacle des supplices produise l’effet qu’on en attend. Loin d’édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu.
La préface du Dernier Jour d’un Condamné, V. HUGO (1832).
  • Le repérage des idées
     Hugo commence par énoncer les arguments des partisans de la peine de mort, puis leur oppose des contre- arguments. On peut repérer les idées exposées dans un texte argumentatif en formulant quelques questions simples :
  • Quelle est la thèse soutenue ?
  • Quelle est celle qui est rejetée ?
  • Quels sont les arguments et les exemples en faveur de chacune ?
     La thèse réfutée : Pour la peine de mort
Arguments :
  • Il faut ôter de la société quelqu’un qui lui a causé des torts et pourrait en causer encore.
  • La société doit se venger et punir.
  • Il faut faire des exemples pour dissuader les hommes d’imiter ceux qui ont été exécutés.
     La thèse soutenue : Contre la peine de mort
Arguments :
  • La prison à perpétuité est suffisante pour éloigner ceux qui nuisent à la société.
  • Le rôle de la société n’est ni de se venger, ni de punir. La vengeance est purement individuelle, tandis que la punition est d’essence divine, sacrée.
  • Le rôle de la société est pédagogique : elle doit « corriger pour améliorer ».
  • Les faits prouvent que la peine de mort n’a aucun effet exemplaire. Hugo cite alors une anecdote édifiante.

      Conclusion :

     On insistera sur la qualité des arguments de Victor Hugo issus à la fois de Beccaria, homme des Lumières (1er et 3earguments), et du courant progressiste chrétien (2e argument. développé) : cette même ligne sera reprise par Jean Jaurès au début du XXe siècle. On soulignera également l’efficacité de ce discours clair et convaincant dans lequel l’auteur part en guerre contre la peine de mort.
     Le texte argumentatif a pour but de soutenir une thèse (thèse proposée) et d’invalider la thèse adverse (thèse rejetée). Dans l’un et l’autre cas, les thèses s’articulent autour d’un certain nombre d’arguments, eux-mêmes soutenus par des exemples. Il vous faut avant tout apprendre à distinguer la nature de l’argument (qui fait état d’une opinion) de celle de l’exemple (qui présente un fait).

Le texte injonctif 

Définition, caractéristique, exemple

 I- Définition

     Le texte injonctif pousse à l’action, à faire appliquer des consignes. Il implique parfois l’ordre ou l’interdiction. On le trouve surtout dans les modes d’emploi, dans les recettes de cuisine, dans les consignes….

     II- Ses caractéristiques:

  • L’impératif, L’infinitif, le futur et le subjonctif ayant une valeur injonctive.
  • Les références à la deuxième personne sont nombreuses.
  • Les expressions d’obligation : « il faut que… », « on doit… »

     III- Observation:

Texte
     Le docteur Knock donne des conseils à l’une de ses patientes.
     Il faudra tâcher de trouver une voiture. Vous vous coucherez en arrivant. Une chambre où vous serez seule, autant que possible. Faites fermer les rideaux et les volets pour que la lumière ne vous gêne pas. Défendez qu’on vous parle. Aucune alimentation solide pendant une semaine. Un verre d’eau de Vichy toute les deux heures et, à la rigueur, une moitié de biscuit, matin et soir, trempé dans un doigt de lait. Mais j’aimerais autant que vous vous passiez de biscuit. Vous ne direz pas que je vous ordonne des remèdes coûteux ! A la fin de la semaine nous verrons comment vous vous sentez.
     Je rappelle mes prescriptions sur ce bout de papier. Et j’irais vous voir bientôt.
Jules Romains, Knock, Gallimard
     Question :
1-Quel est le type de ce texte ? Qui en est l’auteur ?
2-A qui s’adresse le docteur Knock ?
3-quels sont les temps dominants ?
4-Mettez tous les verbes dans un tableau selon leurs temps de conjugaison
5-Relevez alors les phrases exprimant :
-l’obligation
-La permission
-L’interdiction
6-Quel sera l’effet de ses recommandations sur la patiente ?
7-Que cherche l’auteur (intention) de ce type de texte (fonction) ?
     Faire faire, demander de faire, proposer, imposer une opinion, une action ou un comportement : ordres, instructions, conseils Forcer à.. Donner des consignes. Enjoindre (=forcer à)
8- Qu’est ce qui caractérise ce type de texte ?
     Emploi de la 2ème personne (parfois 1ère personne du pluriel), présence de l’impératif ou infinitif ou futur. Présence d’ordres et de consignes, conseils, prières. Le registre injonctif se caractérise par une volonté de faire faire : impératifs ou infinitifs, apostrophes, interrogations oratoires. La fonction impressive est dominante.
 9- Quels Types d’écrits choisir ?
     Modes d’emploi, règlement et règles de jeu, recettes, publicités et propagandes. Recettes de cuisine, notice, mode d’emploi, posologie des notices de médicaments, lois, règlements, exercices divers avec consignes
10- Que travailler en langue ?
     L’emploi de la négation. Ordres, consignes, conseils, prières, interdiction, restriction, etc.… L’emploi du subjonctif : il faut que…; L’infinitif des verbes ; L’impératif présent. Le futur. Le présent. L’utilisation des tirets. Les paragraphes, les titres, les sous-titres, la hiérarchisation,…
Pour exprimer un ordre (une obligation)
Il faut + nom ou verbe infinitif : Il faut protéger la nature
 Il faut un billet pour entrer au parc.
 Il faut peut être suivi de ‘de’ et un nom ex:
Il faut de l’argent pour acheter du pain,
Il faut peut être suivi de ‘que’ : Il faut que tu travailles maintenant
Verbe devoir + verbe infinitif : Je dois trier les déchets.
Vous devez respecter vos professeurs
Il est nécessaire de: c’est indispensable (suivi du verbe à l’infinitif) : Il est nécessaire de manger pour vivre 
Je vous ordonne de  (donner un ordre)  Je vous ordonne de vous taire avant de commencer le cours
Il est obligatoire (c’est imposé par la loi) : Aller à l’école à 7 ans est obligatoire au Maroc
Pour exprimer l’interdiction
Il ne faut pas + verbe infinitif :   Il ne faut pas tricher aux examens.
Il est interdit de + verbe infinitif : Il est interdit de faire du bruit.
Il est défendu de + verbe infinitif : Il est défendu de fumer ici.
Interdiction de + verbe infinitif : Interdiction de stationner sur les trottoirs.
Défense de + verbe infinitif : Défense de jeter des ordures.

L’énonciation

L’énonciation est un acte de produire un message par un locuteur (celui qui parle) vers un destinataire (celui qui reçoit le message). L’énoncé (message) est le produit de l’énonciation.
  • Énoncé : le message
  • Énonciation : acte de produire un énoncé
  • Énonciateur (locuteur ou émetteur) celui qui parle
  • Destinataire (récepteur ou interlocuteur) : celui à qui on parle
  • La situation d’énonciation comprend les éléments suivants :
   – Qui produit le message ? (Émetteur)
   – A qui est-il adressé ? (Récepteur)
   – Quand ? Temps de l’énoncé
   – Où ? Lieu de l’énoncé

    Les types d’énonciation :

Le type d’énonciation correspond à la présence ou à l’absence du locuteur.

     I- Un énoncé coupé de la situation d’énonciation : Le récit

   Quand le locuteur est absent, les énoncés sont coupés de la situation d’énonciation, → c’est un récit.
   Le récit est caractérisé par l’absence de toute intervention du narrateur : il est coupé de la situation d’énonciation. Ce type d’énoncé sert à raconter une histoire. Il se retrouve surtout dans les textes à la 3ème personne.
  • Les indices du récit :
– les temps verbaux : le passé simple et l’imparfait de l’indicatif. Ils situent les faits dans un contexte passé, ce qui détache l’énoncé de la situation d’énonciation ;
– les pronoms personnels de la 3ème personne. Il, elle, ils, elles
– Déterminants possessifs : Son, sa, ses, leur, leurs
– Déterminants démonstratifs : Ce, cet, ces (en référence à un élément déjà nommé)
– Indications spatio-temporelles : La veille, ce jour-là, le lendemain, Là-bas…
Ex : « A ce moment-làil regarda sa montre, le navire avait atteint sa vitesse de croisière, dans deux jours il serait au Maroc, une nouvelle vie commencerait. »
 « j’ébauchai de timides amitiés avec les bam­bins de l’école coranique, mais leur durée fut brève. Nous habitions des univers différents. J’avais un penchant pour le rêve. »
 « Nous habitions Dar Chouafa, la maison de la voyante. Effectivement, au rez-de-chaussée, habitait une voyante de grande réputation. »

   II- Un énoncé ancré dans la situation d’énonciation : Le discours 

   Quand le locuteur est présent, les énoncés sont ancrés dans la situation d’énonciation → c’est un discours.
   On parle d’énoncé ancré dans la situation d’énonciation lorsque l’émetteur et le destinataire partagent la même situation d’énonciation. C’est le cas des dialogues réels (conversation courantetéléphone…) ou fictifs (théâtre, roman…), des lettres
   Ce type d’énonciation se retrouve surtout dans :
   –         L’écriture autobiographique ;
   –         Les textes argumentatifs ;
   –         Les dialogues.

 Les indices du discours :

   – les temps verbaux : le présent, le passé composé et le futur simple de l’indicatif. Ils constituent le système temporel du présent et rattachent l’énoncé à la situation d’énonciation ;
   – les pronoms personnels de la première et deuxième personne : je ; tu ; nous ; vous
   – Indications spatio-temporelles : Hier, aujourd’hui, demain, maintenant, Ici, là
  Ex 1 : « … moi je ne dors pas. Je songe à ma solitude et jen sens tout le poids.»

   Ex 2 : « Il me reste cet album pour égayer ma solitude, pour me prouver à moi-même que je ne suis pas encore mort. »
   Dans le cas de la boite à merveilles, l’étude de l’énonciation sert à distinguer entre deux types de narrateurs :
   1- Le narrateur adulte (Ahmed Sefrioui) : Il produit un énoncé ancré dans la situation dénonciation en employant le présent de l’énonciation qui correspond au moment de l’écriture.
   Ex : « Je songe ; je ne dors pas ; j’en sens tout le poids ; ma solitude ne date pas d’hier »
   → Le « je » + présent de l’indicatif = le narrateur adulte (Sefrioui).
   Le narrateur fait un commentaire pour expliquer ce qu’il ressent.
   2- Le narrateur enfant (Sidi Mohammed) : Il produit un énoncé coupé de la situation dénonciation en employant le passé simple ou le présent de la narration pour raconter une histoire qui s’est déroulée à l’âge de six ans en 1921.
Ex : « Je me sentis triste. Je sortis ma Boite, la vidai sur un coin de matelas, regardai un à un mes objets. »
   → Le « je » + le passé simple ou le présent de la narration = le narrateur enfant (Sidi Mohammed)


Les valeurs des temps du récit

Le récit est une histoire le plus souvent rédigé au passé, sauf lorsque le narrateur a choisi de le rendre dynamique en utilisant un présent de narration. Les temps les plus courants sont alors l’imparfait et le passé simple qui alternent, ayant des valeurs et emplois bien spécifiques.

     I- Passé simple :

   Les valeurs du passé simple :

   C’est un temps utilisé à l’écrit essentiellement, son équivalent à l’oral est le passé composé.
   Le passé simple est employé pour exprimer :

     A- Une Action brève et achevée :

   Exemple : La porte s’ouvrit, un homme entra.
   Les deux actions exprimées (s’ouvrir et entrer) sont brèves (courtes) et achevées (terminées). Elles ne durent pas dans le temps.

     B- Une succession des événements :

   Exemple :  Je sortis ma Boite, la vidai sur un coin de matelas, regardai un à un mes objets.
   Les actions exprimées sont successives, les unes passent après les autres.

     C- Une action soudaine dans le passé :

   Exemple : La rue était déserte; soudain, une silhouette la traversa.

     II- L’imparfait :

     Les valeurs de l’imparfait :

              L’imparfait est utilisé pour :

     A- Imparfait de description :

   Pour décrire une situation, un personnage ou un lieu.
                  Ex : La maison avait quatre fenêtres.

     B- Imparfait de durée :

   Pour exprimer des actions inachevées qui ne sont pas terminées au moment de l’histoire.
                 Ex : Il régnait depuis vingt ans. (= à ce moment-là, il régnait encore, action inachevée)


     C- Imparfait de répétition ou d’habitude :

   Pour exprimer une action qui se répète dans le passé (Imparfait de répétition) des actions répétéesdes habitudes.
              Ex : Elle s’offrait une fois par mois, une séance de musique et de danse nègre.

     D- Imparfait de simultanéité :

   Pour exprimer des actions simultanées, des actions qui se passent en même temps.
           Ex : Elle déjeunait et préparait sa réunion. (= elle fait les deux en même temps)

     III- Le présent de narration :

   Le présent de narration est utilisé pour actualiser un fait de passé et rendre le récit plus vivant.
   Exemple : Il court jusqu’au bout de la ruelle pour voir passer les ânes et revient s’asseoir sur le pas de la maison et attendre l’arrivée du moineau qui ne vient pas. 

     Exercice :

Relevez les temps du récit dans les phrases suivantes:
  1. Il faisait très chaud pendant ce match.
  2. Il entra, salue l’assistante et s’assit.
  3. Il venait tous les jours se mettre aux ordres de son père.
  4. Il sortit rapidement de la salle.
  5. Le visiteur annonça qu’il partirait aussitôt.
  6. Il prit le bus de 8h02.
  7. Il régna pendant vingt ans.
  8. La maison avait quatre fenêtres ; à l’une d’elles, il aperçut un visage.
  9. Tous les jeudis, des habitués venaient faire une partie de boston. Félicité préparait d’avance les cartes et les chaufferettes.


Le discours rapporté 

Discours direct, indirect et indirect libre

Dans un récit, pour rapporter les paroles des personnages, le narrateur dispose de trois formes de discours rapportés.

     I- Le discours direct :

   C’est la reproduction des paroles telles qu’elles ont été prononcées comme si le personnage s’exprimait devant nous. : c’est un discours direct (rapporté directement).On le repère par :

   Les marques du style direct sont :

  • Énoncé ancré dans la situation d’énonciation (Emploi des temps de l’énonciation « présent »)
  • L’utilisation de tirets qui indiquent le changement d’interlocuteur dans le cas d’un dialogue; des guillemets qui encadrent les paroles prononcées
  • La présence de verbes introducteurs comme (dire, ordonner, demander, protester, s’exclamer…)
  • Emploi d’une phrase introductrice au début au milieu ou à la fin du discours (phrase incise)

     Fonction :

   Créer un effet de réel et rendre le récit plus vivant.

     Exemple :

Sidi Mohammed affirma : « je ne veux pas aller en enfer aujourd’hui»
Phrase Introductrice :  Sidi Mohammed affirma   
Verbe introducteur :  affirma 
 phrase principale :  je ne veux pas aller en enfer aujourd’hui.                  

     Le discours indirect :

   Il rapporte les paroles des personnages en les modifiant afin de les intégrer grammaticalement dans le récit: les paroles se trouvent alors dans des propositions subordonnées conjonctives ou interrogatives indirectes

        Les marques du style indirect sont :

  • Le discours indirect est un énoncé coupé de la situation d’énonciation
  • l’absence de ponctuation propre au style direct (disparition du point d’exclamation ou interrogation).
  • La présence d’un verbe de parole avec subordination(« il’ a dit qu’ » )

     Exemple :

   Sidi Mohammed affirma qu’il ne voulait pas aller en enfer ce jour-là.
   Phrase principale : Sidi Mohammed affirma.
   phrase subordonnée complétive : 
il ne voulait pas aller en enfer ce jour-là.
   Conjonction de subordination : qu’
     III- Le discours indirect libre :
   Le discours indirect libre insère des paroles dans le récit sans marque explicite : il n’y a ni verbe introducteur, ni mot subordonnant, ni ponctuation particulière. On y entend deux voix entremêlées, celle du narrateur et celle du personnage.
   On y retrouve des éléments du DD et du DI :
  • Absence de subordination après un verbe de locution.
  • Disparition de la phrase introductrice.
  • Les indices de la personne, les temps verbaux et les indicateurs spatio-temporels correspondent à ceux du discours indirect
  • La ponctuation dans le discours est celle du discours direct.

     Exemple :

   Il ne voulait pas aller en enfer ce jour-là.

     La transformation du discours direct au discours indirect :

   Le Passage du discours direct au discours indirect entraîne plusieurs transformations :
  1. Changement de personnes :
  2. Changement des temps :
  3. Changement des indicateurs de temps et de lieu :
    1- Changement de personnes :
Discours directDiscours indirect
je, me, moi, ma, mes, monil, se, lui, sa, ses, son
nous, notre, nosils, leur, leurs
il dit : « tu… »il dit qu’il…
il me dit : « tu… »il me dit que je …
il dit : « vous… »il dit qu’ils
il nous dit : « vous… »il nous dit que nous …
« Il » et « ils »ne changent pas
   2- Changement des temps :
   Si le verbe introducteur est au présent ou au futur, il n’y a aucun changement de temps dans l’énoncé cité :
   Discours direct    : Sidi Mohammed affirme : « je ne veux pas aller en enfer »
   Discours indirect : Sidi Mohammed affirme qu’il ne veut pas aller en enfer
   Si le verbe introducteur est au passé : passé composé, imparfait, plus que parfait, passé simple…etc. , le temps du verbe de la subordonnée change selon une concordance des temps bien déterminée.
  • Présent → imparfait
Ex : Il m’a dit « je vais bien »
→ Il m’a dit qu’il allait bien
  • Passé composé → plus que parfait
Ex : Il m’a dit  « je suis venu »
→ Il m’a dit qu’il était venu
  • Futur simple → conditionnel présent
Ex : Il m’a dit  « Je viendrai »
→ Il m’a dit qu’il viendrait
  • Futur antérieur → conditionnel passé
Ex : Il l’a assuré : « Je serai arrivé avant toi. »
→ Il l’a assuré qu’il serait arrivé avant lui.
     3- Changement des indicateurs de temps et de lieu :

Discours directDiscours indirect
demainle lendemain
après-demainle surlendemain
la semaine, le mois, l’année prochain(e)la semaine, le mois, l’année suivant(e)
dans trois jourstrois jours plus tard
aujourd’hui, maintenant, en ce momentA ce moment-là, ce jour-là
hierla veille
avant-hierl’avant-veille
la semaine, le mois, l’année dernier(e)la semaine, le mois, l’année précédent(e)
il y a trois jourstrois jours plus tôt/ auparavant
icilà / là-bas
à cet endroità cet endroit là

    La phrase interrogative :

   A- L’interrogation totale : question à laquelle on peut répondre par « oui » ou par « non».
   B- Est-ce que ? Inversion du sujet → si       
Ex : Je lui ai demandé « est ce que tu viendras »
→ Je lui ai demandé s’il viendrait.
Je lui ai demandé «viendras-tu »
→ Je lui ai demandé s’il viendrait.
      C- Qu’est-ce que ? → ce que
Ex : Je lui ai demandé  « qu’est ce que tu fais ?»
→ Je lui ai demandé ce qu’il faisait.
D- Où, pourquoi, combien, quand, comment … ne changent pas
Ex : Je lui demande « où vas-tu ? » → Je lui demande où il va.

     La phrase impérative :

Il lui a demandé « pars 
Il lui a demandé de partir.
     Exercice : transposez (transformez) au discours indirect :
  1. La mère affirme : « tous les gens s’éclairent au pétrole».
  2. Il affirma : « Je ne veux pas partir demain à l’école. Je compte régler le problème d’hier»
  3. le professeur a dit :  »  La terre tourne autour du soleil ».
  4. « Aurons-nous une augmentation du salaire ce mois-ci?» Demandèrent les employés au chef du service.
  5. Je leur ai demandé :  » Où allez-vous? »
  6. J’ordonne à Pierre :  » Va fermer la porte »
  7. Le médecin annonça aux parents : « votre fille est guérie»
  8. Les parents demandèrent au médecin : « connaissez-vous la cause de cette maladie ?»
  9. Le médecin dit à la jeune fille : « Repose-toi encore quelque temps»
  10. Le professeur déclara à ses élèves : « vous êtes paresseux cette année»
  11. Une femme demanda :  » Qu’est-ce qu’il faut faire? »
  12. Il me garantit : « tu réussiras»


L’accord du participe passé

I- Le participe passé employé sans auxiliaire :

   Le participe passé employé sans auxiliaire  se comporte comme un adjectif qualificatif, il s’accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
 Exemples :                           
Un événement préparé – Une épreuve préparée
Un résultat attendu – une conséquence attendue
Un message lu – une lettre lue
Le paradis perdu – la mémoire perdue
Un endroit connu – Une histoire connue
Un projet mal conçu    – Une leçon mal conçue
Un drame vécu –  Une histoire vécue      
Un Dédain voulu  – Une frivolité voulue   
Spectateur déçu – Espérances déçues
Un travail suivi – Des habitudes suivies
Un cours appris – Une leçon apprise
Caractères acquis – Habitudes acquises
Un poème mal écrit – Lettres mal écrites
Des yeux ouverts – Des portes ouvertes
Un temps mort – une civilisation morte

    II- Le participe passé employé avec l’auxiliaire être ou avoir :

   On emploie le participe passé d’un verbe avec l’auxiliaire être ou avoir pour former un temps composé. (Passé composé, plus que parfait, passé antérieur …)
   Les règles d’accord varient alors selon que :
  • Le participe passé est employé avec l’auxiliaire être.
  • Le participe passé est employé avec l’auxiliaire avoir.
  • Le verbe est à la forme pronominale.
   1- Participe passé employé avec l’auxiliaire être :
   Les verbes qui se conjuguent avec l’auxiliaires être sont (Sortir, descendre, aller, passer par ou devant, tomber, arriver, entrer ; Retourner, revenir, monter, rentrer, rester ; Naître, venir, devenir, partir, mourir.)
   Ils s’accordent en genre et en nombre avec le sujet.
   Exemples :
   Il est sorti   –        Elles sont sorties.
   Tu es devenu adulte – elle est devenue brillante
Je suis arrivé – Vous êtes arrivées
   2- Participe passé employé avec l’auxiliaire avoir :
   Le participe passé placé après le verbe avoir ne s’accorde pas avec le sujet.
   Exemples :
   Elles ont attendu longtemps.
   Ils ont beaucoup bu.
   Ces films ont connu un grand succès. 
   Mais si un complément d’objet direct est placé avant le verbe, le participe s’accorde avec le COD :
  Ex : Voici les livres que j’ai lus.   
   Remarque : On trouve le COD placé avant le verbe dans les cas suivants : 
   – le COD est un pronom :
Ex : J’ai lu les lettres – je les ai lues
 –  Dans une subordonnées relatives introduite par le pronom relatif « que » :
Ex : Nous avons fait des exercices – les exercices que nous avons faits
   – la phrase est de type exclamatif ou de type interrogatif :
Ex : Il a lu une comédie – Quelle comédie a-t-il lue?  
   Quelques verbes se conjuguent avec avoir ou être selon qu’ils ont un objet direct ou qu’ils n’en ont pas. Le sens est alors différent dans chacun des cas. Ces verbes sont : descendre, monter, passer, retourner, sortir.
Je suis descendu au sous-solJ’ai descendu l’escalier
Elle est montée à l’échelleElle a monté les marches
Ils sont sortis de l’hôtelIls ont sorti leur argent.
Nous sommes retournés à ParisNous avons retourné le matelas.
Tu es rentré tardTu as rentré la voiture
Vous êtes passés par RouenVous avez passé un jour à Rouen
   3- Le verbe est pronominal :
Les verbes pronominaux se divisent en 2 catégories :
Les verbes essentiellement pronominaux (qui n’existent pas sous une autre forme) :
s’absenter, s’adonner, s’évader, s’évanouir, s’enfuir, se souvenir, , s’abstenir, se repentir, s’acheminer,…
   Le participe passé de ces verbes s’accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet.
Ex :
– Les prisonnières se sont évadées
– Les élèves se sont   absentés plus d’un mois.
   Les verbes occasionnellement pronominaux (verbes qui existent sous une forme non-pronominale et pronominale) :
Se laver-laver : 
Je me lave. 
Je lave mon linge.
   Ils ont la même règle que celle du participe passé avec avoir : Le participe passé de ces verbes s’accorde avec le complément d’objet direct (COD) si celui-ci est placé avant le verbe.
  Elle s’est lavée
→ Elle a lavé quoi ? → elle-même = se, placé avant l’auxiliaire → accord
  Elle s’est lavé les mains.
→ Elle a lavé quoi ? → Les mains, placé après l’auxiliaire → pas d’accord
  Elles se sont parlé. 
→ Elles ont parlé qui ? ou Quoi ? → La question est impossible → pas de COD → pas d’accord
  Elles se sont embrassées
→ Elles ont embrassé qui ? l’une et l’autre = se, placé avant l’auxiliaire → accord

   Exercice :

Chercher les erreurs
  1. Il n’a pas accepté la proposition que je lui avais faite.
    2. La musique que j’ai écouté hier soir était envoûtante!
    3. Le garçon a rapidement pris les billets que j’avais oublié sur la table.
    4. Ils ont discuté toute la nuit de leurs expériences passées.!
    5. Ils sont monté au grenier pour retrouver un vieil album photo.
    6. Je n’ai pas porté tous les vêtements que j’ai achetés.
    7. Elles ne sont pas restées très longtemps à la maison.
    8. L’employée que le patron a renvoyé n’a toujours pas retrouvé du travail.
    9. La lettre que lui a adressée son mari était très romantique.
    10. Les vacances que j’ai prises m’ont fait le plus grand bien.


Les procédés de reprise

Un procédé de reprise consiste à remplacer un mot ou un groupe de mots déjà cités par un pronom ou un GN de substitution.
    Ces procédés permettent d’éviter les répétitions, d’assurer la cohérence du texte, d’enrichir le sens des textes en ajoutant des explications, de livrer un point de vue sur un personnage, un lieu…
    Deux procédés de reprise peuvent être distingués :

    Les reprises nominales :

    A- Le même nom peut être précédé par un déterminant différent.

Ex : Un homme  remonta dans l’avion. Cet homme-là regagna sa place.
     B – Le nom peut être remplacé par un synonyme (mot de même sens ou de sens proche, de même nature grammaticale).
Ex :  Un homme remonta dans l’avion. Cet individu-là regagna sa place.    C- Le nom peut être remplacé par une réalité qui lui est associée.

Ex : Un homme remonta dans l’avion. Ce visage-là était bien connu.

    Les reprises pronominales :

     On remplace le GN par un pronom ; Ce type de reprise est indispensable pour éviter de surcharger un texte. 
    On distingue :
    A- Les pronoms personnels de la troisième personne (il, ils, elle, elles, eux)
Ex : Paul est seul, Il pense à son amie.
    B- Les pronoms possessifs (le sien, la mienne, les leur…)
Ex : L’homme regagna sa place. Un autre voyageur était en train de s’installer dans un fauteuil près du sien.
    C- Les pronoms démonstratifs (celui-là, celle-ci, ceux, celles…)
Ex : Les deux hommes se serrèrent la main. Celle du détective était moite.
    D- Les pronoms indéfinis (l’un, l’autre, personne, tous, chacun…)
Ex : Les hommes étaient étranges, l’un était abattu, l’autre content.
    E- Cas particuliers: Ce (c’), cela (ça) peuvent reprendre toute une phrase ou une proposition :
Ex : Qu’une femme vende ses enfants,  cela  est difficile à croire.
     Un verbe peut également être repris par un nom ou un groupe nominal. 
Ex : « On avait volé, volé Madame Lefèvre ! […] Le bruit du vol se répandit. »

    Les pronoms COD : me ; te ; le ; la ; nous ; vous ; les

Exemple :
sujetCOD
Je respecte mon professeur.Il me respecte aussi
Tu respectes ton professeur.Il te respecte aussi.
Il respecte ses professeurs.Ses professeurs le respectent aussi.
Elle respecte ses professeurs.Ses professeurs la respectent aussi.
Nous respectons nos professeurs.Ils nous respectent aussi.
Vous respectez vos professeurs.Ils vous respectent aussi.
Ils respectent leur professeur.Il les respecte aussi.
Elles respectent leur professeur.Il les respecte aussi.

Les pronoms COI : me ; te ; lui ; nous ; vous ; leur

Exemple :
sujetCOI
Je parle à mon professeurIl me parle aussi.
Tu parles à ton professeur.Il te parle aussi.
Il parle à son professeur.son professeur lui parle aussi.
Elle parle à ses professeurs.Ses professeurs lui parlent aussi.
Nous parlons à nos professeurs.Ils nous parlent aussi.
Vous parlez à vos professeurs.Ils vous parlent aussi.
Ils parlent à leur professeur.Il leur parle aussi.
Elles parlent à leur professeur.Il leur parle aussi.
    Remarque :
    Les pronoms objet sont placés devant le verbe:
A l’impératif, le pronom est placé après le verbe.
Ex : Fais cet exercice !- Fais-le !

    LE PRONOM EN et Y : remplacent des choses, des lieux

   En : remplace généralement un groupe nominal complément  précédé de la préposition « de»
Elle parle souvent de son travail.      
→ Elle en parle souvent.
Laurent revient de Paris.                   
→ Laurent en revient.
Combien de  pièces voulez-vous ?  
 → J’en veux 1 kilo.
   Y : remplace un groupe nominal complément précédé de la préposition à ou en ou chez.
Il pense à son travail          
→  Il y pense
Je vais chez le médecin      
 →  j’y vais
Tu aimerais aller en Chine ?
→  Oui, j’aimerais y aller.

    Exercices :

    A- Soulignez le COI et remplacez le avec le pronom qui convient :

  1. Il pense à son amie. ……………………
  2. Il pense à son avenir. ………………………
  3. Elle a acheté un livre à son ami. .……………………
  4. Je m’associe à votre combat. .…………………………
  5. Il s’est opposé à cet homme avec virulence.  ………………
  6. Il s’est opposé à ce vote avec virulence.……………………
  7. Je fais confiance à Martine. ……………………………
  8. Je montre ma voiture à Paul. ……………………………
  9. Pensez à ce que je vous ai dit. .…………………………
  10. Dites à Jean que j’arrive. ………………………………
  11. Elle tient à Paul. ………………………………………
  12. Elle tient à son indépendance. …………………………
  13. Il s’intéresse à ce film. …………………………………
  14. Il s’intéresse à cet écrivain. ……………………………

    B- Réécrivez les phrases suivantes en remplaçant le C.O.I. par ‘lui/leur‘ :

  1. Nous avons écrit une lettre à notre professeur.»
Nous ……………………. …………………
2. La mésange a donné la becquée à ses oisillons.»
La mésange …………………………………
3. Le joueur passe le ballon à son coéquipier.»
Le joueur ………………………………………
4. Ma mère a offert un cadeau à mon père.»
Ma mère ……………………………………………
5. Le Maroc a permis aux étrangers d’investir dans beaucoup de secteurs.»
Le Maroc …………………….. ………………………. 
6. La nourrice chante une berceuse au bébé.»
La nourrice ……………………………………..
7. Les parents inculquent à leurs enfants une bonne éducation.»
Les parents …………………………………………….. 
8. Le professeur fait passer un test à ses élèves.»
Le professeur …………………………………..
9. Le président parle aux citoyens.»
Le président ………………………………………………
10. Je n’ai pas téléphoné à mon ami.» 
Je ……………………………………..
  1. Hélène téléphone rarement à Luc et à Marie.» Hélène……………………………………….
  2. Ma cousine ressemble beaucoup à ma tante Lise.»
Ma cousine…………………………….
  1. Elle raconte son histoire à Pierre et à Luc.» Elle………………………………………….
  2. Il aime montrer son chien à ses amis.»
Il ……………………………………………
  1. Ma mère téléphone à mon frère tous les jours.»
Ma mère …………………………………

    C- Choisis le pronom personnel complément qui convient :

  1. Elle arrive, je ……. vois.
  2. Tu as acheté un nouveau disque et nous …….. écoutons.
  3. Je reçois un message et je……… lis.
  4. Elle a cueilli des roses dans le jardin et elle ……. a mises dans un vase.
  5. Marie est arrivée ce matin ; je suis allé …….. chercher à la gare.
  6. Aimes-tu les glaces ? Oui, je……..  aime.
  7. Il y a une très belle église dans ce village, je …….. ai visitée.
  8. J’ai terminé ce livre, je peux…………..  te prêter.
  9.  As-tu fini ton travail ? Non, je ne……….  ai pas fini.
  10. Julien a perdu ses clefs ; il………………  cherche.

    D-  Répondez aux questions suivantes en remplaçant le sujet et l’objet par le qui convient :

1- Je vous dérange ?
Non, …………………………..
2- Le prof  connaît-il cette étudiante ?
Non, ………………
3- Le mari accompagne-t-il sa femme au théâtre. ?
Oui, ……………
4- Vous me comprenez ?
Oui, …….. ………………
 5- Vous m’écoutez ?
Oui, ………………………………
6- Nous vous rencontrons demain à 9 heures ?
Oui, ….. ………… ….rencontrez comme prévu.
 7- Est-ce que vous voulez m’inviter?
Oui, …………………………………
8- Est-ce que je dois t’écouter?
Oui, ………………..
9- Espères-tu vendre ta vieille machine à écrire?
Oui, ……………………
10- Comptez-vous nous rencontrer demain?
Oui, …………………..………


La phrase simple et la phrase complexe

La phrase simple contient un seul verbe conjugué, donc une seule proposition (= partie de phrase s’organisant autour d’un verbe conjugué). Celle-ci est indépendante car elle ne dépend d’aucune autre proposition et inversement.
   Ex : Antigone est une jeune fille.
     La phrase complexe contient plusieurs verbes conjugués, donc plusieurs propositions.
   Ex : Antigone pense qu’elle va mourir.

    La phrase complexe :

    La phrase complexe est constituée de plusieurs  propositions. Ces propositions peuvent être reliées de différentes manières :

    1- La juxtaposition :

   Les propositions sont séparées par une virgule, un point-virgule ou par deux points. Elles sont indépendantes. Elle consiste à placer les propositions l’une à côté de l’autre.
Ex : Pierre prend son petit déjeuner, Paul prend une douche.

    2- La coordination :

    Les propositions sont reliées par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car) ou par un adverbe de liaison (alors, puis, en effet, d’abord, toutefois…). Elles sont indépendantes.
Ex : Pierre prend son petit déjeuner et  Paul prend une douche.

    3- La subordination :

    Une proposition subordonnée (= nature d’une proposition qui dépend d’une autre proposition) dépend d’une  proposition principale (= nature d’une proposition contenant l’information principale de la phrase). 
    La proposition subordonnée complète une proposition principale par un mot subordonnant comme les pronoms relatifs (qui, que, quoi, dont, où…) ou les conjonctions de subordination (que, quand, lorsque, puisque, dès que...). 
Ex : « Ma cousine qui habite Paris vient nous voir la semaine prochaine.»
  • C’est une phrase complexe car elle contient deux verbes, donc deux propositions (phrases)
  • Les deux propositions ne sont pas indépendantes.
  • Proposition 1 : Ma cousine habite Paris (phrase principale)
  • Proposition 2 : vient nous voir la semaine prochaine (phrase subordonnée)
  • La phrase subordonnée est dépendante de la phrase principale.

     A) Les subordonnées relatives :

    Elles commencent par un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, auquel, duquel…). Elle apporte généralement une précision sur le mot ou le pronom qui la précède. La subordonnée relative est donc supprimable.
    Les deux propositions sont reliées grâce à un pronom relatif simple (qui ; que ; dont ; ) ou par des pronoms relatifs composés (lequel, auquel, duquel…)
  • Le pronom relatif « Qui » remplace le sujet
   Ex : « J’ai vu une femme qui portait une robe noire.»
Phrase principale : J’ai vu une femme
Phrase subordonnée : la femme portait une robe noire.
→ J’ai vu une femme qui portait une robe noire
  • Le pronom « Que » remplace un complément d’objet direct
Ex : « La femme que je vois au loin porte une robe noire. »
Phrase principale : La femme porte une robe noire
Phrase subordonnée relative : je vois la femme. (COD)
 La femme que je vois au loin porte une robe noire.
  • Le pronom relatif «» remplace un complément circonstanciel de lieu ou de temps.
Ex 1: « La ville où je suis né se nomme Safi
Phrase principale : la ville se nomme Safi.
Phrase subordonnée relative : je suis né dans cette ville. (C.C.L)
 La ville  je suis né se nomme Safi.
Ex 2 : « Le jour où il est né  était le plus émouvant.»
Phrase principale : Le jour était le plus émouvant.
Phrase subordonnée relative : il est née dans ce jour. (C.C.T)
→ Le jour  il est né  était le plus émouvant.
  • Le pronom relatif «Dont» remplace soit 
     – Un complément d’objet indirect
Ex : « Les journaux dont je te parle sont très drôles. »
Phrase principale : les journaux sont très drôles
Phrase subordonnée relative : je te parle des journaux (COI)
→ Les journaux dont je te parle sont très drôles. 
  – Un complément de nom
Ex : « C’est un  jouet dont Laurent a envie
Phrase principale : C’est un jouet
Phrase subordonnée relative : Laurent a envie de ce jouet. (Complément du nom)
→ C’est un  jouet dont Laurent a envie

    B- La proposition subordonnée complétive :

     Comme son nom l’indique, elle « complète » un verbe et ne peut pas être supprimée. Elle est introduite par une conjonction de subordination, généralement « que / qu’»
Ex : –  Antigone pense qu’elle va mourir.

     Exercices :

     A- Complète les phrases suivantes à l’aide du pronom relatif qui convient:
  1. L’arbre……….. je te parle est très grand.
  2. La chambre …………….je dors est belle.
  3. Les jours…………… je ne reçois personne sont tristes.
  4. Les jours …………….passent ne reviennent jamais.
  5. Les fautes …………….tu commets se répètent.
  6. La maison …………. j’habite est petite.
  7. Les étudiants ………….. ont terminé l’exercice peuvent rendre leur copie
  8. Le temps………………. tu pouvais faire ce que bon te semble, est révolu.
     B- Remplacez le terme répété par le pronom qui convient :
  1. Je rêve d’un pays. Ce pays ne ferait jamais la guerre  …………………………………………………
  1. La police a arrêté le cambrioleur. Le portrait-robot de ce cambrioleur était affiché partout.……………………………………………….
  1. J’ai passé mes vacances dans un charmant village. Tu connais bien ce village.……………………………………………….
  2. La télévision ne fonctionne plus. La télévision est dans la cuisine  ……………………………………….
    C- recopiez la proposition subordonnée relative :
  1. Les costumes qu’elle a amenés sont pour le spectacle   ………………………………………….
  1. Je vais chercher les médicaments dont tu as besoin.   …………………………………………..
  2. Le restaurant où tu manges a une bonne réputation.  ………………………….
  1. Les fleurs que tu as achetées sont magnifiques.  ……………………………..
  1. Le petit personnage en bois dont le nez est très long s’appelle Pinocchio.   …………………………………………..
    D- Choisissez le pronom relatif qui convient.
    a) Est-ce dontque ?
Voici la maison … je suis né
Voici la maison … j’ai acheté
Voici la maison … j’ai hérité
C’est un chien … j’aime
C’est un chien … j’aime la silhouette racée
C’est un coin de rivière … j’aime pêcher
C’est le coin de rivière … je vous ai parlé
C’est une rivière … j’ai traversé en barque
Voici le tissu … nous avons acheté et … nous allons faire un complet.
    E-  Transformez la seconde phrase en subordonnée relative dépendant de la première phrase :
1)  Le collège fait des travaux de rénovation. Ces travaux dureront un mois.
2)  Je suis allée voir le Titanic. Le réalisateur du Titanic est James Cameron.
3)  Le film dure plus de trois heures. Je n’ai pas vu passer ces trois heures.
4)  Je vais aller acheter les cerises. J’ai besoin de cerises pour faire un clafoutis.
5)  J’ai posé un livre sur le fauteuil du salon. Sur le fauteuil, le chat dormait.
6)  Son courage force l’admiration. Il fait preuve d’un grand courage.


La focalisation 

Le point de vue dans le récit

La focalisation, appelée aussi, point de vue, est un angle de vue choisi par le narrateur pour décrire les personnages, les lieux… et raconter le récit.
   Il existe 3 types de focalisation :

     1- Le point de vue externe (focalisation externe)

    Narrateur ≤ personnage
   Le narrateur sait moins que le personnage.
   Le narrateur est un simple témoin, un observateur objectif. Il ne connait ni les pensées des personnages, ni leurs sentiments. Il raconte et décrit ce que fait ou dit un personnage.
   Exemple :
   « Une jeune dame vient de sortir de sa petite et coquette maison dont la porte est sur la Croisette. Elle s’arrête un instant à regarder les promeneurs, sourit et gagne, dans une allure accablée, un banc vide en face de la mer. »
   Guy de Maupassant, Première neige (1883)

     2- Le point de vue omniscient (focalisation zéro)

    Narrateur ≥ personnage
   Le narrateur sait plus que le personnage.
   Le narrateur sait tout des événements et des personnages. Il connait leur passé, leurs pensées, leurs sentiments et leurs projets. Il connait aussi ce qui se passe au même moment dans des endroits différents.
   Exemple :
   « En 1809, Mme Descoings, qui ne disait point son âge, avait soixante-cinq ans. Nommée dans son temps la belle épicière, elle était une de ces femmes si rares que le temps respecte, et devait à une excellente constitution le privilège de garder une beauté qui néanmoins ne soutenait pas un examen sérieux. »       
   Honoré de Balzac, La Rabouilleuse (1842). 

     3- Le point de vue interne (focalisation interne)

   Narrateur = Personnage
   Le narrateur perçoit les événements à travers le regard d’un personnage. Le narrateur ne sait et ne voit que ce que sait et voit un personnage.
   Exemple :
« Le matin du 16 avril, le docteur Bernard Rieux sortit de son cabinet et buta sur un rat mort, au milieu du palier. Sur le moment, il déclara la bête et descendit l’escalier. Mais, arrivé dans la rue, la pensée lui vint que ce rat n’était pas à sa place et il retourna sur ses pas pour avertir le concierge. »
     Albert Camus, La Peste, Gallimard (1947).


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