La boîte à merveilles
L’auteur:
Sefrioui fut conservateur du musée à Fès, ville que l'on retrouve dans la plupart de ses écrits. De l’école coranique aux écoles de Fès, en passant par la découverte de la langue française, se fait un cheminement que l'on retrouve dans ses écrits « historiques ».
Il devient journaliste à L'Action du Peuple, puis assure des fonctions dans la gestion et la protection du patrimoine de la ville de Fès. Il entre ensuite à la direction du tourisme à Rabat. En 1947, il reçoit le grand prix littéraire du Maroc, attribué pour la première fois à un Marocain, pour le manuscrit du Chapelet d'ambre. La majorité de ses écrits feront l'objet de rééditions ou de traductions.
Résumé général de l'œuvre
Cet incident précède l’annonce de la perte du capital dans le souk des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d’absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d’exprimer son soulagement quant à ce dénouement.
Schéma narratif
Etat initial :
L’auteur-narrateur personnage vit avec ses parents. Rien ne perturbe sa vie heureuse. Cette phase occupe une place importante dans le récit (Ch. I jusqu’au Ch. VIII). L’ampleur de cette étape traduit la félicité dans laquelle baigne le petit enfant. D’ailleurs, il est plongé dans un monde merveilleux.
Elément perturbateur :
Ce qui trouble cette félicité c’est la ruine du père qui a perdu son capital : l’argent qu’il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk.
Péripéties :
Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail pénible afin de pouvoir amasser de l’argent nécessaire pour se rétablir dans son atelier. (Ch. VIII, IX, X, XI). Le congé accordé au petit qui ne va pas à l’école coranique à cause de sa faiblesse. La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées et consulte les voyants.
Dénouement :
Le retour du père.
Situation initiale :
Le retour de l’équilibre : le bonheur. La réouverture par le petit de sa boite à Merveilles.
C'est l'auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de lalla Zoubida et de Sidi Abdeslem. Il s'appelle Sidi Mohamed.âgé de six ans, il se sent seul bien qu'il aille au M'sid. Il a un penchant pour le rêve. C'est un fassi d'origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées
La boite à merveille :
Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb
Lalla Zoubida :
la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s'en vante (s'en flatte). Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d'enfant ; elle a un teint d'ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n'est pas coquette. Agée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.
Sidi Abdeslem :
le père du narrateur, homme d'origine montagnarde. Il s'installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètre de la ville. Il exerce le métier de tisserand (=fabriquant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l'aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a laquarantaine.
La chouaffa :
Voyante, c'est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l'appelle tante kanza.
Dris El Aouad :
C'est un fabriquant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s'appelle Zineb.
Fatma Bziouya :
Elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier.
Abdelleh :
Il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu'il a eu l'occasion d'entendre.
Le fqih du Msid :
Maître de l'école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard.
Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf.
Lalla Aicha :
Une ancienne voisine de lalla Zoubida, c'est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l'orgueil de lalla Zoubida.
Driss le teigneux :
Fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait (= remplissait) les canettes et faisait les commissions.
Les personnages principaux de l'œuvre :
Je :C'est l'auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de lalla Zoubida et de Sidi Abdeslem. Il s'appelle Sidi Mohamed.âgé de six ans, il se sent seul bien qu'il aille au M'sid. Il a un penchant pour le rêve. C'est un fassi d'origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées
La boite à merveille :
Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb
Lalla Zoubida :
la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s'en vante (s'en flatte). Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d'enfant ; elle a un teint d'ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n'est pas coquette. Agée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.
Sidi Abdeslem :
le père du narrateur, homme d'origine montagnarde. Il s'installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètre de la ville. Il exerce le métier de tisserand (=fabriquant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l'aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a laquarantaine.
La chouaffa :
Voyante, c'est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l'appelle tante kanza.
Dris El Aouad :
C'est un fabriquant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s'appelle Zineb.
Fatma Bziouya :
Elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier.
Abdelleh :
Il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu'il a eu l'occasion d'entendre.
Le fqih du Msid :
Maître de l'école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard.
Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf.
Lalla Aicha :
Une ancienne voisine de lalla Zoubida, c'est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l'orgueil de lalla Zoubida.
Driss le teigneux :
Fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait (= remplissait) les canettes et faisait les commissions.
Littérature maghrébine francophone
La littérature maghrébine d'expression française est cette production littéraire, née sous la période coloniale française, dans les trois pays du Maghreb : le Maroc, l'Algérie et la Tunisie.
Elle appartient donc à la grande famille des littératures francophones qui couvre des espaces géographiques très diversifiés : Europe, Amérique (Nord, et Golfe du Mexique), Afrique subsaharienne et îles malgaches, une partie du Moyen-Orient, et Polynésie. C'est une littérature d'« écriture » ou de « graphie » française mais d'expression nord-africaine ou maghrébine.
La littérature maghrébine à connu plusieurs phases
1- Les fondateurs de cette littérature. Ils ont conduit une réflexion critique sur leur société doublée d’une prise de conscience identitaire (Driss Chraïbi, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri (1920-1959), Mohamed Dib, Ahmed Sefrioui, Kateb Yacine (1929-1989).
2- la génération des années 1970.Bien qu’ils se soient penchés sur les mêmes thèmes que leur écriture est plus violente. On peut citer pour illustrer cette deuxième vague d’auteurs maghrébins : Rachid Boudejra, Abdelkbir khatabi, Nabil Farés, Mohamed Kheir- Eddine, Abdelatif Laabi, Tahar Benjelloun, tous nés dans les années trente et quarante su XXème siècle.
3- La troisième génération d’auteurs maghrébins d’expression française est plus engagée dans la réalité politique et sociale actuelle. Elle pose un regard lucide sur la complexité des réalités maghrébines dans leurs relations multiformes et mouvementées avec le monde extérieur y compris avec la France et la langue française.
Cette troisième génération d’écrivains maghrébins se penche – entre autres – sur la place de l’individu dans la société. Les personnages réclament une autonomie ; le phénomène doit être associé à l’émergence de l’individu d’une société civile.
Les écrivains les plus en vue de cette nouvelle génération sont Fouad LAROUI. (1958), Abdelwahed MEDDEB (1946), Rachid MIMOUNI (1945), Abdelhak SERHANE 1950, etc.
4- La quatrième génération d’écrivains maghrébins qui écrivent en langue française vient de voir le jour avec l’avènement du XXIème siècle, illustrée entre autre, par ‘’le jour venue‘’ de Driss C. JAYDANE Edition SEUIL, paru en avril 2006.
5- La littérature maghrébine c’est peut-être aussi ces jeunes talents qui éclosent sur la terre d’accueil que ce soit en France ou ailleurs. Ainsi, des écrivains d’origine maghrébine nés ou installés depuis leurs tendre enfance sur le sol français, écrivent leurs parcours, en langue française et souligne les rapports, à la fois, passionnels et ambigus à la terre d’accueil et sa langue.
6- Si Assia DJEBBAR, Fatima MERNISSI sont les pionnières de la littérature féminine d’expression française au Maghreb, d’autres, encore plus nombreux, ont écrit les souffrances, les aspirations les rêves des femmes à travers des personnages-féminins et masculins- tiraillés en entre l’émergence de l’individu en tant qu’entité libre de ses choix et le poids d’une société qui a tendance à dissoudre l’individualité, jusqu’à l’effacer, dans le groupe.