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13/01/2015


Résumé de Le dernier jour d'un 

condamné 






  • Titre Le dernier jour d'un condamne
  • Genre Romantisme
  • Auteur Victor Hugo
  • Date de parution :   1829

  • Auteur : 



    Victor Hugo  : est né le 26 Février 1802 à Besançon en France. Poète, romancier et dramaturge, Victor Hugo est sans conteste l'un des géants de la littérature française. Les romans les plus connus de Victor Hugo sont "Notre-Dame de Paris" (1831) et "Les Misérables" (1862).

    L'auteur des Misérables, des Châtiments et de nombreux poèmes a allié à la fois ambition, longévité, puissance de travail et génie, ce qui ne pouvait que concourir à ce mélange de fascination et d'irritation qu'il suscite encore aujourd'hui. I écrivait avec simplicité et puissance les bonheurs et malheurs de la vie. Victor Hugo était un travailleur acharné.

    Entre 1827 ( Préface de son drame Cromwell) et 1830 (représentation d'Hernani, qui est l'occasion d'une célèbre «bataille»), Victor Hugo s'affirme comme le chef du romantisme.

    De 1830 à 1840, il publie: un grand roman historique, Notre-Dame de Paris (1831) ; des drames, Marion de Lorme (1831), Le roi s'amuse (1832), Marie Tudor (1833), Lucrèce Borgia (1833), Ruy Blas. (1838); et surtout quatre recueils de poésies, où il se montre maître dans l'expression lyrique des idées et des sentiments: les Feuilles d'automne (1831), les Chants du crépuscule (1835), les Voix intérieures (1837), les Rayons et les Ombres (1840).


    Victor Hugo est mort à Paris le 23 May 1885 à 83 ans. Plus de 3 millions de personnes ont assisté à ses funérailles..

    Résumé géneral de Le dernier jour d'un condamné



    Dans la prison de Bicêtre, un condamné à mort ( le narrateur) attend le jour de son exécution. Jour après jour, il note ses angoisses, ses espoirs fous et ses pensées. Le narrateur nous rappelle les circonstances de son procès ( chapitres 1/9 ).Puis il nous décrit sa cellule ( chapitre 10/12 ). Il évoque ensuite le départ des forçats au bagne de Toulon ( chap. 13/15 ). Il nous rapporte la complainte en argot d'une jeune femme à l'infirmerie ( chapitre 16 ) .Désespéré, il décide alors de s'évader ( chapitre17). on vient lui apprendre que son exécution aura lieu le jour même.( chapitre 18/19 ).

    Le narrateur sera transféré ensuite à la conciergerie ( chap. 22) , il y rencontre un autre condamné à mort ( chap. 23/24). Son séjour en prison devient de plus en plus suffocant .il sombre dans les hallucinations et les cauchemars .Il se demande comment on meurt sous la guillotine. ( chap. 27). Il reçoit après la visite d'un prêtre qu'il trouve placide et sans compassion devant son état. ( chap30)

    La visite de sa petite fille Marie sera évoquée au chapitre 43. Elle ne le reconnaitra pas, ce qui l'attriste profondément.

    Puis vient l'ultime ligne droite avant la mort; son dernier jour de condamné. Sur son passage de la conciergerie à la place de Grève où se dresse l'échafaud, la foule rit et applaudit: le condamné était donné en spectacles à cette foule qu'il n 'a jamais aimé d'ailleurs. Devant le spectre de la mort, le narrateur tremble et implore la pitié mais il sait déjà que son sort est scellé. Le bourreau accomplit alors sa tâche pour décapiter le condamné.

    Le schéma narratif du récit:

    Situation initiale:
    Le personnage-narrateur menait une vie heureuse avec sa famille, sa fille Marie, sa femme et sa mère jusqu'au jour du crime qui a bouleversé sa vie.

    NB: 
    Le récit commence in medias res c'est-à-dire le moment où l'action est déjà engagée. Puisque le plus important est la contestation de la peine de mort, l'auteur fait ellipse de cette situation initiale et passe directement aux faits. Toutefois il nous est facile de déduire cette situation initiale à travers les flashes back. (Analepses, retour en arrière).

    Elément perturbateur:
    Le meurtre commis par le narrateur-personnage.

    Péripéties:
    Le jugement, l'emprisonnement, la condamnation à la peine de mort, recherche du condamné d'une solution pour préserver sa vie.

    Dénouement:
    Il n'y a pas de dénouement. Le condamné garde l'espoir jusqu'à quelques moments avant l'exécution, mais à ce moment-là les bourreaux préparent l'exécution. C'est une clausule ouverte, aux lecteurs d'imaginer la fin puisque pour l'auteur ce qui compte c'est la dénonciation de l'horrible peine de mort.

    Situation finale:
    L'auteur a fait l'ellipse de la situation finale pour amener le lecteur à réfléchir.

    Personnages :

    le condamné à mort : 
    nous ne savons ni son nom ni ce qu’il a fait pour être condamné a mort. Il a très peur et il voudrait être sauvé par la grâce du roi, mais il sait que cela est impossible. Il semble s’être repenti pour ce qu’il a fait. Il est jeune, sain et fort, il a une bonne éducation (il cite des phrases en latin au concierge qui lui permet de faire la promenade une fois par semaine avec les autres détenus, chap. V ; second tome des voyages de Spallanzani dont il lit quelques pages à côté d’une jeune fille, chap.XXXIII). Il dit que pour lui le temps passe plus vite que pour les autres. Il n’aime pas la foule et il ne l’aimera jamais et lui-même n’a jamais aimé voir tuer un condamné à mort. Il aime sa fillette Marie et est très préoccupé pour son futur : chap. XXVI : "Quand elle sera grande ... Elle rougira de moi et de mon nom ; elle sera méprisée, repoussée, vile à cause de moi qui l’aime de toutes les tendresses de mon coeur." 


    les geôliers: 

    quelqu’uns sont gentils avec le protagoniste ; d’autres ne le sont pas. Il y a des geôliers qui parlent avec lui et lui demandent beaucoup de choses et d’autres qui le traitent comme un animal. 



    Sa fillette: 

    Elle s’appelle Marie et elle a trois ans au moment de sa visite en prison. C’est une fillette qui a très envie de vivre. Mais quand elle parle avec le protagoniste, elle dit que son père est mort (c’est ce que lui a dit sa mère) : elle ne reconnaît plus son père qu’elle ne voit plus depuis plusieurs mois. 



    Sa femme et sa mère : 

    Elles ne sont pas décrites ; mais elles sont citées en référence à la souffrance, à la peine indirecte que l’on fait subir aux membres de la famille du condamné a mort : "J’admets que je sois justement puni ; ces innocentes qu’ont-elles fait ? N’importe ; on les déshonore, on les ruine. C’est la justice." (chap.IX) 



    Le prêtre: 

    Il est détaché dans ses rencontres avec le condamné. Selon le protagoniste, ce prêtre ne parle par avec son coeur, mais dit seulement de façon machinale ce qu’il dit habituellement avec les condamnés. 



    La foule : 

    C’est la société (de Paris) qui veut voir tuer cet homme. Elle est très nombreuse. Elle ne veut pas la justice ; elle veut simplement assister à un spectacle : celui de l’exécution de la peine capitale par la guillotine. On peut donc affirmer que de quelque manière la foule et le condamné sont proches l’une de l’autre au niveau moral.




    Continuer la lecture

    11/01/2015


    Antigone



  • TitreAntigone
  • le genre littéraireTragédie moderne
  • Auteur Jean Anouilh
  • Date de parution : 1942  



  • L’auteur :


    Jean Anouilh  est un écrivain et dramaturge français, né le 23 juin 1910 à Bordeaux et mort le 3 octobre 1987 à Lausanne . Son œuvre théâtrale commencée en 1932 est particulièrement abondante et variée : elle est constituée de nombreuses comédies souvent grinçantes et d'œuvres à la tonalité dramatique ou tragique comme sa pièce la plus célèbre, Antigone, réécriture moderne de la pièce de Sophocle.
    Anouilh a lui-même organisé ses œuvres en séries thématiques, faisant alterner d'abord Pièces roses et Pièces noires. Les premières sont des comédies marquées par la fantaisie comme Le Bal des voleurs (1938) alors que les secondes montrent dans la gravité l'affrontement des « héros » entourés de gens ordinaires en prenant souvent appui sur des mythes comme Eurydice (1941), Antigone(1944) ou Médée (1946).
    Après la guerre apparaissent les Pièces brillantes qui jouent sur la mise en abyme du théâtre au théâtre (La Répétition ou l'Amour puni en 1947, Colombe en 1951), puis les Pièces grinçantes, comédies satiriques comme Pauvre Bitos ou le Dîner de têtes (1956). Dans la même période, Jean Anouilh s'intéresse dans des Pièces costuméesà des figures lumineuses qui se sacrifient au nom du devoir : envers la patrie comme Jeanne d'Arc dans L'Alouette (1953) ou envers Dieu comme Thomas Becket ( Becket ou l'Honneur de Dieu en 1959). Le dramaturge a continué dans le même temps à servir le genre de la comédie dans de nombreuses pièces où il mêle farce et ironie (par exemple Les Poissons rouges ou Mon père ce héros en 1970) jusque dans les dernières années de sa vie.
    Jean Anouilh a également adapté plusieurs pièces d'auteurs étrangers, Shakespeare en particulier. Il a aussi mis en scène certaines de ses œuvres (par exemple Colombe en 1974), en même temps qu'il travaillait à des scénarios pour le cinéma ou à la télévision.

    Résumé d’Antigone :

    Antigone Anouilh résumé court


    Antigone est la fille d'Œdipe et de Jocaste, souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l'exil d'Œdipe, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon, frère de Jocaste est – à ce titre – le nouveau roi et a décidé de n'offrir de sépulture qu'à Étéocle et non à Polynice, qualifié de voyou et de traître. Il avertit par un édit que quiconque osera enterrer le corps du renégat sera puni de mort. Personne n'ose braver l'interdit et le cadavre de Polynice est abandonné à la chaleur et aux charognards.
    Seule Antigone refuse cette situation. Malgré l'interdiction de son oncle, elle se rend plusieurs fois auprès du corps de son frère et tente de le recouvrir avec de la terre. Ismène, sa sœur, ne veut pas l'accompagner car elle a peur de Créon et de la mort.
    Antigone est prise sur le fait par les gardes du roi. Créon est obligé d'appliquer la sentence de mort à Antigone. Après un long débat avec son oncle sur le but de l'existence, celle-ci est condamnée à être enterrée vivante. Mais au moment où le tombeau va être scellé, Créon apprend que son fils, Hémon, fiancé d'Antigone, s'est laissé enfermer auprès de celle qu'il aime. Lorsque l'on rouvre le tombeau, Antigone s'est pendue avec sa ceinture et Hémon, crachant au visage de son père, s'ouvre le ventre avec son épée. Désespérée par la disparition du fils qu'elle adorait, Eurydice, la femme de Créon, se tranche la gorge.



    schéma narratif :


    Etat initial 
    Après les funérailles d'Etéocle, Créon ordonne de ne pas enterrer Polynice. A cet effet, il décrète une loi qui punit de mort quiconque oserait d'enterrer le cadavre.
    Evénement modificateur
    Antigone brave l'autorité du roi et accorde les hommes funèbres à son frère. Elle est arrêtée par les gardes et conduite devant Créon
    Péripéties
    Créon fait tout ce qui est en son pouvoir pour éviter la mort à sa nièce, mais cette dernière lui tint tète et revendique héroïquement son acte
    Etat final
    Antigone est condamnée à mort. Hémon la rejoint dans le tombeau et se suicide. Elle se donne la mort à coté de lui. La reine en fait de même. Créon reste seul avec son petit page.

    Schéma actanciel d'Antigone

    Si on cherche à appliquer ce modèle sur une œuvre comme ANTIGONE, on pourra arriver au schéma suivant :

    - Le destinateur : le Devoir religieux qui pousse Antigone à enterrer son frère.

    - L’objet : la mission d’Antigone, celle d’enterrer le cadavre de son frère.

    - L’opposant : Evidemment Créon se pose comme le premier opposant avec sa loi, ses gardes…

    - L’adjuvant : Antigone agit seule et ne peut s’accorder le privilège d’avoir un auxiliaire sinon la pelle qu'elle a utilisée pour  creuser.

    - Le héros : le sujet de l’action est bien sûr Antigone qui se fixe comme objectif d’accomplir le devoir sacré, celui d’enterrer le cadavre d’Antigone

    Personnages :



    Personnages principaux
    Antigone : fille d'Œdipe, sœur d'Étéocle, Polynice et Ismène, cette jeune fille est l'héroïne de l'histoire qui porte d'ailleurs son nom. Elle est décrite comme « pas assez coquette » par son entourage. Mais cela ne l'empêche pas d'avoir une volonté de fer (ce qui la poussera à affronter son oncle Créon en essayant d'enterrer son frère).
    Créon : frère de Jocaste, légitime roi de Thèbes après la mort des deux princes ennemis, Créon est un souverain âgé, réfléchi et courageux. Il nous est décrit comme étant seul ( « Créon est seul »), se consacrant ainsi entièrement à son règne dont il assume les sacrifices nécessaires comme la punition de Polynice ou l'exécution d'Antigone.
    Ismène : sœur d'Antigone qu'elle aime beaucoup ( « Si vous la faites mourir, il faudra me faire mourir avec elle ! »), mais qui n'est pas très courageuse avant la fin de l'histoire. Néanmoins, elle reste une belle jeune fille « coquette » et raisonnable (« J'ai raison plus souvent que toi ! »).
    Hémon : fils de Créon et d'Eurydice, fiancé d'Antigone à laquelle il est très fidèle (« Oui Antigone, je t'aime comme une femme »); fidélité qui le conduira au suicide lorsque cette dernière meurt sur les ordres de Créon. Ce fait le poussera également à mépriser son père, qu'il admirait beaucoup auparavant.

    Personnages secondaires 
    La Nourrice : vieille dame également appelée « Nounou » par les filles dont elle s'occupe.
    Le Prologue/Chœur : issue des pièces de théâtre de la Grèce antique, cette « entité » intervient au début du texte pour nous narrer le contexte de la pièce et nous présenter les personnages qui y évoluent. Il réapparait par la suite tout au long de la pièce pour faire avancer le récit ou amener un personnage à la réflexion.
    Eurydice : femme de Créon qui passe ses journées à tricoter des habits pour les pauvres de Thèbes. Ces derniers « auront froid » à la fin de la pièce car elle se tranche la gorge en apprenant la mort de son fils.
    Les trois gardes : chargés de surveiller le cadavre de Polynice.
    Le page du roi
    Le messager

    Fiche de lecture d'Antigone


    Titre de l’œuvreAntigone
    Auteur et siècleJean Anouilh
    Date d’écriture et de présentation1942/ 1944
    GenrePièce de théâtre : Tragédie moderne
    Époque de l’actionL’antiquité
    Lieu de l’actionThèbes
    AnachronismesLes cartes, carte postale, cigarette, rouge à lèvres, voiture, pantalon, manteau de cuir…
    Contexte historique contemporain à l’auteurL’occupation de la France par les Nazis pendant la 1ère et 2ème guerre mondiale.
    Structure de la pièce (composition) === Ni acte ni scèneL’exposition : prologue, Antigone- Nourrice, Antigone- Ismène, Antigone- Hémon Le nœud : Créon- garde, Garde- Antigone, Antigone- Créon, Le dénouement : Garde- Antigone, Créon-Hémon, Créon-Chœur, Messager- Créon
    Type des dialoguesArgumentatif
    Registre dominantLyrique, Polémique, tragique, comique
    Thèmes principauxLe devoir, l’amour, le bonheur, la mort, la justice, la révolte
    Personnages et liensAntigone fille d’Œdipe et Jocaste/ Ismène sa sœur, Polynice et Etéocle ses frères, Créon son oncle, Hémon son fiancé …
    Histoire de la pièceEn Août 1942, un jeune résistant, Paul Colette tire sur un groupe de dirigeants collaborationnistes au cours d’un meeting de la légion des volontaires français à Versailles. Anouilh songe alors à Antigone de Sophocle qui, pour un esprit moderne, évoque la résistance d’un individu face à l’état.
    Arguments d’AntigoneDevoir familial, religieux, conviction personnelle,
    Argument de Créon Les exigences de métier de roi / L’absurdité des rites funèbres / Un geste orgueilleux / Hémon (et Etéocle) n’étaient que des voyous et des traitres / La situation de trouble à Thèbes
    Niveau de langueSoutenu et familier
    Temps dominantPassé composé et Présent
    Indications temporelles significativesL’aube, Midi, 5h
    Figures de style récurrentesMétaphore, Hyperbole, Euphémisme, Comparaison
    Dénouement3morts : le suicide d’Antigone, Hémon se plonge l’épée dans le ventre, Eurydice s’est coupé la gorge.




    le bonheur dans l'oeuvre d’Antigone de jean Anouilh


    Les thèmes de l'œuvre : Le bonheur Dès le début Ismène parle du bonheur à Antigone : "Ton bonheur est là devant toi et tu n'as qu'à le prendre. Tu es fiancée, tu es jeune, tu es belle..." (p. 29), puis c'est au tour d'Hémon : "C'est plein de disputes un bonheur." (p. 38). Lorsque Créon lui parle du bonheur :

    "Tu va me mépriser encore, mais de découvrir cela, tu verras, c'est la consolation dérisoire de vieillir, la vie, ce n'est pas peut-être tout de même que le bonheur.", Antigone réagit, perdu : "Quel sera-t-il, mon bonheur ? Quelle femme heureuse deviendra-t-elle, la petite Antigone ? Quelles pauvretés faudra-t-il qu'elle fasse elle aussi, jour par jour, pour arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur ?" (p.92). Elle veut rester jeune : "Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! [...] Moi, je veux tout, tout de suite, - et que ce soit entier – ou alors je refuse ! [...] Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite". (p. 95), elle refuse la médiocrité : "Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, [...], alors je n'aime plus Hémon!" (p. 93). “la vie, ce n'est peut-être tout de même que le bonheur” A ces mots, Antigone se réveille : Créon lui propose un simple bonheur humain, prosaïque, banal, routinier,”qu'on grignote, assis au soleil.“ Elle refuse ce bonheur que Créon défend “comme un os” Elle, au contraire, elle est exigeante. Elle veut tout, tout de suite. Elle ne veut pas attendre. Le bonheur, enfin, pour elle c'est vivre ses rêves d'enfance et d'adolescente :”que cela soit aussi beau que quand j'étais petite”

    Le bonheur? Un sujet vieux comme le monde. Qui n'a pas envie d'être heureux? Mais qu'est-ce que le bonheur? Et peut-on être heureux? "Le Petit Larousse" définit le bonheur comme un état de pleine satisfaction. Mais qui est pleinement satisfait de sa santé, de ses enfants, du gouvernement, de ses voisins? Et, bien entendu, de tout cela en même temps!

    Le bonheur serait-il alors une idée négative? Proviendrait-il de l'absence de maux comme la guerre, le chômage, la malnutrition, les épidémies, l'hystérie footballistique, ou sur le plan personnel de l'absence des souffrances causées par la maladie (la drogue, l'alcool, le travail...), ou le téléphone portable? Ce bonheur par défaut serait déjà le paradis sur terre pour la plupart des gens. Mais ce serait compter sans les maux que nous nous infligeons à nous-mêmes: Que d'hommes causent leur propre malheur! «Le bonheur en cette vie ne consiste pas à être sans passions, il consiste à en devenir le maître".

    Cela s'apprend-il? Je le pense, ou alors l'éducation est un vain mot. Comme l'histoire du monde serait différente si les hommes se rendaient les maîtres de leurs passions. Tel tue par jalousie, tel se ruine ou pour une femme ou pour un pays: on a cru qu'elles pouvaient apporter le bonheur. Soudain on ne le croit plus". Alors, le bonheur, une illusion? du cinéma? Restent ceux qui trouvent leur bonheur dans l'effort, l'aventure, le risque, à qui la vie paraîtrait fade sans ces piments. Ainsi rencontre-t-on des sportifs heureux de suer sang et eau sur un court; des navigateurs heureux de braver la mort pour rien, car à quoi sert de traverser un océan à la voile ?

    On rencontre aussi des mères de familles harassées mais heureuses d'avoir élevé quatre, cinq, six enfants; ou des médecins sans frontières heureux de guérir, panser, ou aider à mourir, des jeunes et des vieux aux quatre coins de la planète...Mais il y a du bonheur dans le sacrifice, dans le don de soi à une cause ou à Dieu, ou dans l'humble devoir quotidien accompli. Quelle est la part de l'éducation, de la réflexion, du caractère dans le bonheur d'offrande? Le fait est qu'il existe. Dans la vie de tous les jours, existent de même ceux qui ont l'art - ou la chance - de voir les choses en rose, et ceux qui voient tout en noir. On ne peut rien pour ces derniers.

    Peut-être que le bonheur n'existe pas. Qu'il n'existe que des moments de bonheur. Cette idée devrait nous aider à affronter les épreuves. A ne pas vouloir décrocher la lune. A se dire que le bonheur n'est pas un but en soi: L'idée d'un bonheur fou, total, hantera pourtant toujours les hommes.


    QUESTIONS- RÉPONSES: Antigone Révision générale 



    Antigone questionnaire

    1) Quel est le titre de cette œuvre ? -Antigone

    2) Qui en est l'auteur '? -Jean Anouilh

    3) À quel genre appartient cette œuvre ?

    -Au genre théâtral, et plus précisément, c’est une tragédie.

    4) Qu'est-ce qu'une tragédie?

    -C’est une pièce de théâtre qui se termine tragiquement : un ou plusieurs personnages trouvent la mort à la fin : c’est le cas d’Antigone, d’Hémon et d’Eurydice.

    5) Est-ce qu'on montre la mort sur la scène de théâtre?

    -Non, dans la tragédie, il y a des règles appelées règles de bienséance qui interdisent d’exposer la violence sur la scène ; c’est le messager qui informe les spectateurs sur la mort d’Antigone, d’Hémon et d’Eurydice.

    6) Comment meurent ces personnages?

    -Antigone est enterrée vivante ; Hémon enfonce dans son sein une épée ; Eurydice se coupe la gorge.

    7) Pourquoi ?

    -Antigone est condamnée à mort par son oncle maternel, le roi Créon, car elle a bravé sa loi en enterrant le cadavre de son frère Polynice, que le roi a jeté en plein air. Hémon s’est suicidé parce que son père le roi a condamné sa fiancée, Antigone, à la mort. Eurydice, la mère d’Hémon, s’est suicidé lorsqu’elle a appris la mort de son fils.

    8) Pourquoi le roi a interdit qu'on enterre le cadavre de Polynice?

    -car le roi le considère comme un traître : Polynice s’est allié à des princes étrangers pour attaquer Thèbes gouvernée par son frère, Etéocle, afin de s’emparer du pouvoir.

    9) Pourquoi recourut-il à la force?

    -Après le départ de leur père Œdipe, les deux frères se sont mis d’accord pour gouverner, à tour de rôle, chacun une année ; mais après un an, Etéocle refusa de céder le pouvoir à son frère.

    10) Qu'advient- il d'Etéocle?

    -Le roi a réservé d’imposantes funérailles à Etéocle qu’il considère comme un héros national. Mais, au cours de son altercation avec Antigone, le roi va dire que les deux frères sont des voyous qui ne valent rien.

    11) Quels sont les personnages de la pièce ?

    -Antigone, sœur d’Ismène, leur nourrice ; puis le roi , Créon, époux d’Eurydice et père d’Hémon ; Hémon, fils du roi et fiancé d’Antigone ; enfin les gardes, le Messager et le chœur.

    12) Pourquoi Antigone s'entête à enterrer le cadavre de son frère?

    -D’abord, elle considère cela comme un devoir, après elle dit qu’elle le fait sans savoir pourquoi.

    13) Comment s'appelle la chienne d'Antigone? -Douce.

    14) À quelle heure est sortie Antigone pour enterrer son frère?

    -A quatre heures du matin.

    15) Avec quoi elle a essayé de l’enterrer ?

    -D’abord, avec la petite pelle de son frère Polynice que les gardes ont saisie ; puis en grattant la terre avec ses mains.

    16) Combien de temps dure l’histoire '?

    -Dans la tragédie, il y a la fameuse règle des trois unités qui impose l’unit é du temps, du lieu, de l’action. C’est-à-dire que l’action doit se passer dans le même lieu, dans un temps limité (pas plus de 24 heures) et l’action doit être unie. Dans la pièce, l’action a commencé à l’aube, et elle s’est terminée la nuit.

    17) Est-ce qu'Ismène a accepté le projet d’Antigone?

    -Au début, Ismène a peur de Créon, elle a essayé de convaincre sa sœur d’abandonner son projet ; mais lorsque le roi a condamné Antigone, Ismène veut mourir avec elle.

    18) Est-ce qu’Antigone a un enfant d'Hémon?

    -Non, elle lui parle de l’enfant qu’ils auraient pu avoir.

    19) À qui Antigone veut envoyer la lettre écrite avant sa mort ? -A Hémon.

    20) Que voulait faire Créon pour étouffer l'affaire?-Il voulait tuer les trois gardes.

    21) Que faisait Créon avant de devenir roi?

    -Il s’intéressait aux reliures, aux antiquités.

    22) Que signifie le mot nounou?

    -Dans le langage infantile, il signifie nourrice.

    23) Qu'est-ce qui montre qu'Antigone veut mourir ?

    -Créon lui propose d’étouffer l’affaire, mais elle refuse ; elle dit qu’elle va recommencer.

    24) Quels sont les arguments invoqués par Créon pour convaincre Antigone de laisser tomber son projet?

    -D’abord, il dit que les rites de l’enterrement ne signifient rien ; ensuite, il lui dit qu’il a laissé pourrir le cadavre de Polynice pour une raison d’Etat ; après il lui raconte l’histoire des deux frères et dit qu’ils ne valent rien, tous les deux ; enfin il lui parle du bonheur qu’elle trouvera avec Hémon.

    25) De quoi s'est inspiré Jean Anouilh pour écrire sa pièce?

    -Il s’est inspiré d’une pièce de théâtre de Sophocle qui porte le même titre, et qui parle de la même histoire ; mais, il s’est appuyé surtout sur le mythe grec d’Antigone.

    26) En quoi, cette pièce diffère-elle d'une tragédie classique?

    -Dans la tragédie classique, il y a des actes et des scènes alors que dans notre pièce, il n’yen a pas. La tragédie classique est écrite en vers et ne comporte pas de mots familiers ni de personnages vulgaires ; or, dans Antigone, il y a des personnages de cet acabit (les gardes) et il y a beaucoup de mots familiers, voire populaires.

    27) En quoi cette tragédie ressemble à une tragédie grecque?

    -Dans les deux, il y a un chœur, un messager, un prologue. Et dans les deux, il n’y a pas de scènes ni d’actes, il y a des « épisodes ». Mais elles diffèrent en ce que la tragédie grecque soit composée en vers, alors que notre pièce est écrite en prose.

    28) Est-ce que les événements de la pièce se passent dans notre époque ou à une époque ancienne?

    -Les événements, même s’ils sont inspirés par un mythe ancien, se passent dans notre époque.

    Autre Résumé de la Boite à Merveilles 



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    05/01/2015

                                    La boîte à merveilles







  • Titre : La boîte à merveille
  • Genre : Roman
  • Auteur : Ahmed Sefrioui
  • Date de parution : 1954 

  • L’auteur:

    Sefrioui fut conservateur du musée à Fès, ville que l'on retrouve dans la plupart de ses écrits. De l’école coranique aux écoles de Fès, en passant par la découverte de la langue française, se fait un cheminement que l'on retrouve dans ses écrits « historiques ».
    Il devient journaliste à L'Action du Peuple, puis assure des fonctions dans la gestion et la protection du patrimoine de la ville de Fès. Il entre ensuite à la direction du tourisme à Rabat. En 1947, il reçoit le grand prix littéraire du Maroc, attribué pour la première fois à un Marocain, pour le manuscrit du Chapelet d'ambre. La majorité de ses écrits feront l'objet de rééditions ou de traductions.


    Résumé général de l'œuvre



    L’auteur-narrateur personnage raconte son enfance alors qu’il avait six ans. Par un va et vient entre le point de vue de l’auteur-narrateur adulte et de l’auteur-narrateur enfant , le lecteur entre dans le monde solitaire du narrateur qui malgré quelques timides amitiés ne semble compter comme véritable ami que la boite à merveilles. En faisant le bilan de son enfance, l’auteur raconte ses journées au Msid auprès du fqih et de ses condisciples (=collègues), la maison de Dar Chouafa et les habitudes de ses habitants ainsi que le souvenir de fierté de sa mère concernant ses origines et son habitude à passer du rire aux larmes en plus de son art de conter les événements d’une façon qui passionnait son auditoire. De part son genre, le récit reste un véritable témoignage du vécu de ses personnages par la fréquence des noms de quartier qui constituent une véritable cartographie géographique. La figure calme du père est mise à rude épreuve dans le marché des bijoux quand il vient aux mains avec le courtier avant d’acheter les bracelets or et argent à sa femme.

    Cet incident précède l’annonce de la perte du capital dans le souk des haïks ce qui fait basculer le niveau de vie de la famille dans la pauvreté. Après avoir assuré le quotidien de sa famille, le père part aux environs de Fès pour travailler comme moissonneur. Après un mois d’absence, il rentre chez lui pour apprendre le divorce de Moulay Larbi avec sa seconde épouse, la fille du coiffeur, ce qui lui permet d’exprimer son soulagement quant à ce dénouement.


    Schéma narratif 
    Etat initial :
    L’auteur-narrateur personnage vit avec ses parents. Rien ne perturbe sa vie heureuse. Cette phase occupe une place importante dans le récit (Ch. I jusqu’au Ch. VIII). L’ampleur de cette étape traduit la félicité dans laquelle baigne le petit enfant. D’ailleurs, il est plongé dans un monde merveilleux.
    Elément perturbateur :
    Ce qui trouble cette félicité c’est la ruine du père qui a perdu son capital : l’argent qu’il portait sur lui est tombé quelque part dans un souk.
    Péripéties :
    Le voyage du père à la campagne, où il exerce un travail pénible afin de pouvoir amasser de l’argent nécessaire pour se rétablir dans son atelier. (Ch. VIII, IX, X, XI). Le congé accordé au petit qui ne va pas à l’école coranique à cause de sa faiblesse. La tristesse de la mère qui se rend aux mausolées et consulte les voyants.
    Dénouement :
    Le retour du père.
    Situation initiale :
    Le retour de l’équilibre : le bonheur. La réouverture par le petit de sa boite à Merveilles.




    Les personnages principaux de l'œuvre :

    Je : 
    C'est l'auteur-narrateur-personnage. Il est le fils de lalla Zoubida et de Sidi Abdeslem. Il s'appelle Sidi Mohamed.âgé de six ans, il se sent seul bien qu'il aille au M'sid. Il a un penchant pour le rêve. C'est un fassi d'origine montagnarde qui aime beaucoup sa boite à Merveilles, contenant des objets mêlés. Il souffre de fréquentes diarrhées

    La boite à merveille : 
    Le véritable ami du narrateur. Elle contenait des boules de verre, des anneaux de cuivre, un minuscule cadenas sans clef, des clous à tête dorée, des encriers vides, des boutons décorés, des boutons sans décor, un cabochon (=bouchon en verre ou en cristal de forme arrondie) de verre à facettes offert par Rahma et une chaînette de cuivre rongée de vert-de-gris offerte par Lalla Zoubida et volée par le chat de Zineb
    Lalla Zoubida :
    la mère du narrateur. Une femme qui prétend être la descendante du prophète et s'en vante (s'en flatte). Elle croit aux superstitions. Ses yeux reflètent une âme d'enfant ; elle a un teint d'ivoire, une bouche généreuse et un nez court. Elle n'est pas coquette. Agée de vingt-deux ans, elle se comporte comme une femme vieille.
    Sidi Abdeslem :
    le père du narrateur, homme d'origine montagnarde. Il s'installe à Fès avec sa famille après avoir quitté son village natal situé à une cinquante de kilomètre de la ville. Il exerce le métier de tisserand (=fabriquant des tissus) Grâce à ce métier, il vit à l'aise. Homme fort et de haute taille. Un homme barbu que le fils trouve beau. Il a laquarantaine.
    La chouaffa :
    Voyante, c'est la principale locataire de Dar Chouaffa et on l'appelle tante kanza.
    Dris El Aouad :
    C'est un fabriquant de charrues. Il est époux de Rahma. Il a une fille âgée de sept ans qui s'appelle Zineb.
    Fatma Bziouya : 
    Elle partage avec la famille du narrateur le deuxième étage, son mari Allal est jardinier.
    Abdelleh : 
    Il est épicier. Le narrateur lui attribue toutes les histoires merveilleuses qu'il a eu l'occasion d'entendre.
    Le fqih du Msid :
    Maître de l'école coranique. Il somnole pendant que les écoliers récitent les versets du Coran. Il distribue des coups de baguette au hasard.
    Un grand maigre à barbe noire, dont les yeux lançaient des flammes de colère et qui habitait rue Jiaf.
    Lalla Aicha : 
    Une ancienne voisine de lalla Zoubida, c'est une Chérifa qui a su rester digne malgré les déception du sort et dont la connaissance flattait l'orgueil de lalla Zoubida.
    Driss le teigneux :
    Fidèle serviteur de Sidi Abdessalem, il garnissait (= remplissait) les canettes et faisait les commissions.



    Littérature maghrébine francophone



    La littérature maghrébine d'expression française est cette production littéraire, née sous la période coloniale française, dans les trois pays du Maghreb : le Maroc, l'Algérie et la Tunisie.

    Elle appartient donc à la grande famille des littératures francophones qui couvre des espaces géographiques très diversifiés : Europe, Amérique (Nord, et Golfe du Mexique), Afrique subsaharienne et îles malgaches, une partie du Moyen-Orient, et Polynésie. C'est une littérature d'« écriture » ou de « graphie » française mais d'expression nord-africaine ou maghrébine.


    La littérature maghrébine à connu plusieurs phases

    1- Les fondateurs de cette littérature. Ils ont conduit une réflexion critique sur leur société doublée d’une prise de conscience identitaire (Driss Chraïbi, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri (1920-1959), Mohamed Dib, Ahmed Sefrioui, Kateb Yacine (1929-1989).

    2- la génération des années 1970.Bien qu’ils se soient penchés sur les mêmes thèmes que leur écriture est plus violente. On peut citer pour illustrer cette deuxième vague d’auteurs maghrébins : Rachid Boudejra, Abdelkbir khatabi, Nabil Farés, Mohamed Kheir- Eddine, Abdelatif Laabi, Tahar Benjelloun, tous nés dans les années trente et quarante su XXème siècle.

    3- La troisième génération d’auteurs maghrébins d’expression française est plus engagée dans la réalité politique et sociale actuelle. Elle pose un regard lucide sur la complexité des réalités maghrébines dans leurs relations multiformes et mouvementées avec le monde extérieur y compris avec la France et la langue française.

    Cette troisième génération d’écrivains maghrébins se penche – entre autres – sur la place de l’individu dans la société. Les personnages réclament une autonomie ; le phénomène doit être associé à l’émergence de l’individu d’une société civile.

    Les écrivains les plus en vue de cette nouvelle génération sont Fouad LAROUI. (1958), Abdelwahed MEDDEB (1946), Rachid MIMOUNI (1945), Abdelhak SERHANE 1950, etc.

    4- La quatrième génération d’écrivains maghrébins qui écrivent en langue française vient de voir le jour avec l’avènement du XXIème siècle, illustrée entre autre, par ‘’le jour venue‘’ de Driss C. JAYDANE Edition SEUIL, paru en avril 2006.

    5- La littérature maghrébine c’est peut-être aussi ces jeunes talents qui éclosent sur la terre d’accueil que ce soit en France ou ailleurs. Ainsi, des écrivains d’origine maghrébine nés ou installés depuis leurs tendre enfance sur le sol français, écrivent leurs parcours, en langue française et souligne les rapports, à la fois, passionnels et ambigus à la terre d’accueil et sa langue.

    6- Si Assia DJEBBAR, Fatima MERNISSI sont les pionnières de la littérature féminine d’expression française au Maghreb, d’autres, encore plus nombreux, ont écrit les souffrances, les aspirations les rêves des femmes à travers des personnages-féminins et masculins- tiraillés en entre l’émergence de l’individu en tant qu’entité libre de ses choix et le poids d’une société qui a tendance à dissoudre l’individualité, jusqu’à l’effacer, dans le groupe.
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